Agacé par la forte présence de tags sur les murs de Lyon, Edouard Hoffmann, habitant du 1er arrondissement, écrit une lettre ouverte aux élus de la ville pour demander une réponse pénale.
Les Lyonnais observateurs reconnaîtront ce nom. Ils ont pu le voir inscrit sur de nombreuses façades de la capitale des Gaules. Drawz (de l'anglais : dessiner) est un tagueur. Il est l'auteur de dizaines de graffitis dans l'agglomération lyonnaise tous signés de ce pseudonyme. On peut le voir notamment sur la façade du Lycée la Martinière dans le 1er arrondissement, le parapet de la mairie du 1er et sur le mur du quai Saint-Vincent entre autres.
Des citoyens en colère
En ville, l'omniprésence des tags cause la grogne de certains habitants. Edouard Hoffmann, membre du conseil de quartier du 1er arrondissement, en fait partie. Celui qui avait déjà fait parler de lui en lançant une pétition en ligne demandant à la Ville de Lyon "des actions concrètes pour rendre notre cadre de vie digne et agréable", a écrit, vendredi 21 juillet, une lettre ouverte aux élus de Lyon.
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Un tagueur fou signant "Drawz" s'attaque à des dizaines de bâtiments dont des lycées gérés par la Région, les murs et parapets patrimoniaux des quais de Saône gérés par la Métropole, les murs de mairie gérés par la Ville", commence-t-il. Afin de mettre fin à ce qu'il estime être un "saccage de de notre cadre de vie et notre patrimoine", il demande aux élus de "confirmer que vous portez plainte et de nous assurer du suivi judiciaire."
Des peines alourdies
"Ces incivilités courantes qui sont impunies incitent à aller plus loin", assène le conseiller de quartier. Pour le "citoyen engagé" du 1er arrondissement, la Ville de Lyon devrait imiter la municipalité parisienne, en durcissant sa politique vis-à-vis des auteurs de graffiti. Par exemple, le tagueur en série parisien SIX SAX, s'est ainsi vu lourdement condamné à 17 000 euros d’amende et à 6 mois de prison en 2022.
"Pourquoi donner des murs somptueux faits avec des pierres de Villebois à des tagueurs ?"
Edouard Hoffmann, lors d'une interview donnée à Lyon Capitale
La Ville annonce 1 million d'euros par an pour le détagage de 250 000 m2 de murs tagués à Lyon. Une opération coûteuse, au point que la municipalité hésite parfois à détaguer des zones, sachant que les tagueurs reviendront.
Loi et tags
Le fait de "tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain" est puni par le code pénal de 3 750 euros d'amende et d'une peine de travail d'intérêt général en cas de dommage léger (art. 322-1).
L'action publique peut être éteinte, y compris en cas de récidive, par le versement d'une amende forfaitaire d'un montant de 200 euros.
L'amende est relevée à 7 500 euros si "le bien détruit, dégradé ou détérioré est destiné à l'utilité ou à la décoration publiques et appartient à une personne publique ou chargée d'une mission de service public."
Ces "artistes " qui imposent leur "art".
Dans les expositions ou les musées, on voit de tout mais je suis libre de passer devant ou non
C'est insupportable, ces inscriptions sur nos murs !
Les sympathisants vont nous dire que c'est de l'art comme Banksy ou d'autres !
Sanctions ridicules vu le mal et le cout causé a la société!