Jean-Michel Aulas © Tim Douet

À Lyon, ça chauffe entre Aulas et la nouvelle direction de l’OL

Mis à l’écart de l’Olympique lyonnais depuis le 5 mai, Jean-Michel Aulas se retrouve depuis 24 heures sous le feu des critiques de son successeur,, au point d’appeler le nouveau président de Lyon à "un petit peu de respect".

Depuis 24 heures l’ancien président de l’Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas et la nouvelle direction du club se livrent une véritable passe d’arme par médias interposés. Au coeur de cette discorde et des critiques émises d’un camp comme de l’autre, la gestion du club sept fois Champion de France au début des années 2000 et qui depuis deux ans ne joue plus de compétitions européenne, trainant sa peine en championnat. 

"Nous devons faire avec ce qu'il nous a laissé et être malins pour construire à partir de cela"

Santiago Cucci, nouveau PDG de l'OL dans L'Équipe

Alors que le club subit des mesures d'encadrement de sa masse salariale et des indemnités de transferts par le gendarme financier du football français (DNCG), en plus de ses déconvenues sportives, le nouveau président de Lyon, Santiago Cucci, n’a pas hésité à imputer la faute à son prédécesseur, chargeant Jean-Michel Aulas dans un entretien accordé à L’Équipe mercredi 26 juillet. Nommé officiellement à la tête d'OL Groupe le 13 juillet, le président exécutif de 53 ans a dit assumer un changement de stratégie. 

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"Briser ce cercle vicieux"

"Cela fait deux saisons que nous ne sommes plus européens, personne ne peut se contenter de la situation actuelle", a déclaré Santiago Cucci dans L'Equipe. "Il fallait briser ce cercle vicieux qui consistait à vendre chaque année nos meilleurs joueurs. Ne rien changer, c'était continuer sur cette voie." Et d’ajouter, "les connaisseurs de l'OL savent la vérité. […] Nous avons envie que Jean-Michel Aulas pousse à nos côtés et, forcément, cela fait un pincement au coeur de lire certaines de ses déclarations, surtout qu'il siège toujours au conseil d'administration d'OL Groupe et a des contacts réguliers avec la direction. Il a été en charge du club jusqu'à début mai. Même si nous avons changé notre approche, nous devons faire avec ce qu'il nous a laissé et être malins pour construire à partir de cela.

Des déclarations qui ne passent pas auprès de l’ancien patron de l’OL, qui s’est fendu d’un message sur Twitter pour demander "un petit peu de respect" au nouveau président. Depuis l’Australie, où il accompagne l’équipe de France féminine lors de la Coupe du monde, Jean-Michel Aulas rappelle à son successeur que sous sa coupe l’OL a glané 76 titres, ajoutant "j'adorerais vous aider car avec 9% du capital je reste le 2e actionnaire du Groupe côté OLG et j'ai encore plus que quiconque intérêt à ce que les résultats soient très bons". 

Aulas irrité par les critiques sur la DNCG

Dans une interview diffusée ce jeudi matin sur RMC,  le lyonnais s’est également dit "très surpris des décisions qui sont prises. Tout comme je le suis des réactions de doutes voire de critiques envers la DNCG. […] Je n’ai pas encore eu le plaisir de connaître le nouveau directeur général ou président, je ne sais pas bien quel est son titre (Santiago Cucci est bien PDG de l’OL, ndlr). Mais s’il a besoin de conseils pour éviter des erreurs, en particulier celle d’avoir porté des jugements sur le mode de fonctionnement de la DNCG, je suis là. Ce n’était pas quelque chose de productif pour l’OL".

C’est peu dire que le prochain conseil d’administration de l’OL pourrait être animé. Même si, d'après Jean-Michel Aulas, les comptes au 30 juin "sont excellents" avec "+15% de progression de chiffre d’affaires".

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