Palais de justice de Lyon @Hugo LAUBEPIN
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Un commissaire niçois jugé en octobre à Lyon après une charge policière pas "nécessaire"

Quatre ans après une charge policière survenue à Nice durant laquelle une militante de l’Attac, Geneviève Legay, avait été gravement blessée, le commissaire ayant ordonné l’intervention sera jugé en correctionnelle le 13 octobre à Lyon.

Le 13 octobre prochain, le tribunal correctionnel de Lyon jugera le commissaire de police Rabah Souchi, rapporte l'AFP. Les faits qui lui sont reprochés remontent à 2019. Cette année-là, le 23 mars, en pleine crise des gilets jaunes, ce commissaire divisionnaire est responsable des opérations de maintien de l’ordre alors qu’une manifestation interdite se déroule à Nice. Sous sa direction, une charge policière est alors ordonnée pour disperser les manifestants. Parmi eux, Geneviève Legay, une septuagénaire militante de l’Attac, est projetée au sol et grièvement blessée. Elle s’en sortira finalement avec plusieurs côtes cassées et des fractures au crâne. 

S’en suit alors une vive polémique en raison du point de vue contradictoire des autorités. Dans un premier temps le procureur de la République de Nice avait en effet démenti un contact physique entre la victime et les forces de l’ordre, Emmanuel Macron reprenant alors ses propos. Avant de reconnaître, après l’exploitation d'images de vidéosurveillance, que Geneviève Legay avait été poussée par un policier. 

Une charge policière disproportionnée selon l'IGPN

Responsable de cette intervention, le commissaire Souchi avait alors été mis en examen en novembre 2020 dans le cadre de l’instruction dépaysée à Lyon. En juin 2023, le magistrat en charge du dossier a rendu une ordonnance de renvoi pour "complicité par ordre de violence par personne dépositaire de l'autorité publique" ayant "entraîné une ITT supérieure à de 8 jours". Une ordonnance conforme aux réquisitions du parquet présentée en janvier dernier. 

Pour le parquet lyonnais, les éléments constitutifs de l'infraction relevée sont "parfaitement caractérisés" avec "une charge ordonnée par le commissaire Souchi" qui "n'était ni proportionnée, ni nécessaire à la situation en cause". De son côté, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), dans son rapport d'enquête, avait jugé la charge de police disproportionnée en raison d'ordres "inadaptés". 

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