La Ville de Lyon, qui souhaite rouvrir la galerie des Terreaux pour en faire une "cité des artisans réparateurs", a finalisé l’achat des trois lots qui lui manquaient pour mener son projet à bien.
Sans véritable utilisation depuis près de 20 ans, si ce n’est en de rares occasions, pour Quais du Polar, le Lyon BD Festival ou encore le festival de cinéma Sens Interdits ou plus récemment les Nuits Sonores, la Galerie des Terreaux affiche porte close depuis la fin de son exploitation dans les années 1990. Longtemps sa réouverture aura relevé de l’Arlésienne entre Rhône et Saône, plusieurs majorités ayant tour à tour souhaité réinvestir les lieux.
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Lors des dernières élections municipales, la réhabilitation du site figurait d’ailleurs dans le programme de plusieurs candidats. Georges Képénékian, qui fut maire de Lyon et adjoint à la culture de 2008 à 2017, voulait en faire un lieu tourné vers l’architecture, Yann Cucherat, envisageait, d’en faire un espace d’exposition réservé à des artistes émergents, et Étienne Blanc entendait quant à lui faire de la galerie une annexe, gratuite, des différentes collections des musées lyonnais.
Les trois derniers lots acquis par la ville
Eux aussi intéressés par ce site emblématique du 1er arrondissement, les élus écologistes souhaitent quant à eux y faire naître "une cité des artisans réparateurs en y installant des acteurs autour de l’économie sociale et solidaire et de la prolongation de la durée de vie des objets", nous expliquait Sylvain Godinot en 2022. Un projet qui semble avancer puisque, selon nos informations, la municipalité a acquis au cours des derniers mois les trois derniers lots de la galerie, jusqu’ici détenus par certaines des copropriétés que traverse la galerie. Ces derniers viennent ainsi s’ajouter à ceux que la Ville de Lyon achète petit à petit depuis le début des années 2000 (entrées, mezzanines, caves, cellules commerciales...), dans le but de rouvrir le site.
Les équipes de la Ville doivent d’ailleurs tenir une réunion dans les prochaines semaines pour évoquer l’avenir des lieux, en s’appuyant sur les études préalables déjà réalisées. La municipalité envisage de réaliser de premiers travaux, avant de confier les lieux à un porteur de projet qui pourrait ensuite se charger de développer l’infrastructure. Les seuls travaux de conservation seraient chiffrés à "quelques millions d’euros", expliquait en 2022 Sylvain Godinot, ajoutant "le quelque étant à préciser en fonction de ce que l’on veut y faire". Reste désormais à savoir quelle part la ville pourrait prendre à sa charge. Le projet qui pourrait être lancé d’ici la fin du mandat ne devrait toutefois pas voir le jour avant les prochaines élections.
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Ou qui sait, réparer des humains comme vous qui souffrent et préfèrent la pollution au respect de la nature ?
C'est une très bonne nouvelle.