Début août, deux familles se sont retrouvées sans logement à la Guillotière. Le 18 septembre, elles ont été accueillies en urgence à l’école Gilbert Dru dans le 7e arrondissement de Lyon. Jeudi dernier, une troisième famille les a rejoints.
C’est un appel à l’aide pour l’association Solidru. Depuis le 21 septembre, ce sont désormais trois familles qui se retrouvent hébergées à l’école Gilbert Dru dans le 7e arrondissement de Lyon, sans aucune autre solution de logement. 18 personnes sont actuellement logées là-bas, dont 13 enfants. Parmi eux se trouvent un bébé et deux enfants de moins de quatre ans.
Deux familles s'étaient d'abord retrouvées dans le besoin début août. La première famille est une maman seule avec ses cinq enfants. La seconde, aussi une maman seule avec ses deux enfants. Face à l’urgence et grâce à la solidarité des riverains de la Guillotière, les deux familles avaient pu être hébergées à l’hôtel. Malheureusement, cette solution n’était pas définitive et les deux familles n’ont pas eu d’autre choix que d’être recueillies en urgence à l’école Gilbert Dru dès le 18 septembre.
Le silence "incompréhensible" des préfets
Alertés très rapidement de la situation, Vanina Nicoli, Préfète et secrétaire générale de la préfecture du Rhône, ainsi que le Sous-préfet Julien Perroudon, n’auraient apporté aucune réponse. Les collectifs Solidru et Parents dans la dru jugent par ailleurs "incompréhensible" leur silence. "Devons-nous comprendre que vous trouvez "normal" que la solidarité de quelques-uns pallie la défaillance des pouvoirs publics pour un devoir aussi élémentaire que le respect des Droits de l'Enfant ? Devons-nous comprendre que vous espérez que la situation "tiendra" jusqu'à des jours de moins forte tension sur l'hébergement, sur l'hôtellerie ?", s’insurgent les associations dans leur communiqué.
Contactée ce week-end, la directrice de cabinet de la députée Marie-Charlotte Garin (3e circ.) a affirmé que quelqu’un se rendrait sur place. Plusieurs propositions de rendez-vous ont été faites à ce jour. Quant à l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII), il n’aurait pas répondu.
"Devons-nous comprendre que vous trouvez "normal" que la solidarité de quelques-uns pallie la défaillance des pouvoirs publics ?"
Communiqué des collectifs Solidru, Parents dans la dru et FCPE Conseil Guillotière
Aucune solution pour le moment
Donc pour le moment, aucune solution concrète ne semble envisagée ou envisageable. "Nous ne pouvons nous résigner à le croire et continuons à espérer que vous assumerez votre devoir, et ce, dans les toutes prochaines heures, la situation ne peut plus durer. Notre solidarité ne saurait vous exonérer de vos responsabilités", déplorent enfin les collectifs. Sans une prise en charge rapide et avec des "fonds de solidarité qui s’épuisent progressivement", les trois familles pourraient bientôt se retrouver à la rue. Un goûter solidaire sera organisé la semaine prochaine par les différents collectifs pour récolter des dons.
Que ceux qui ont la prétention de vouloir se substituer au pouvoir de l'état prennent leurs responsabilités et accueillent chez eux ceux qu'ils pensent être redevables de notre hospitalité.
Ce n'est pas à nos écoles de servir d'hôtel !
Faut pas exagérer, ceci n'est pas de la compassion, ces décisions sont politiques.
Faire pression avec la misère de ces gens en situation irrégulière ne gratifie en rien notre système d'accueil.
Que l'école reste un sanctuaire, arrêtez de la souiller !