Les médecins généralistes seront en grève vendredi 13 octobre à Lyon. Dans le Rhône, 80 % d'entre eux pourraient fermer leurs portes selon le syndicat MG France.
L'intersyndicale des médecins libéraux le promet, "à compter du 13 octobre, la médecine libérale va s'arrêter". Ils appellent à une grève reconductible "tant qu'il n'y aura pas de réaction des pouvoirs publics". Si seuls 10 % des praticiens sont syndiqués, "le mouvement devrait être assez suivi dans les premiers jours à Lyon", juge le docteur Michel Till de la branche Rhône du syndicat des généraliste CSMF. "Dans le Rhône, nous sommes à 80 % de fermetures sur les intentions déclarées, et c'est plutôt en train de monter", ajoute de son côté Pascal Dureau, médecin généraliste à Vénissieux et délégué du syndicat MG France.
"On veut des moyens globaux pour essayer de sauver le système"
"Le but n'est pas d'embêter les gens mais si on veut que les Français soient bien soignés demain, il faut mettre les moyens pas seulement pour les généralistes, mais pour tout le système de santé", insiste Michel Till. Une manifestation est par ailleurs prévue sur la place des Archives située dans le 2e arrondissement à 11 h.
"Ce n'est pas la même mobilisation que lorsque Médecins pour demain demandait une revalorisation de la consultation à 50 €. Là on veut des moyens globaux pour essayer de sauver le système", poursuit le responsable Rhône de CSMF. Pour rappel, le tarif de la consultation a été augmenté d'1,50 € à l'automne, mais certains syndicats souhaiteraient obtenir une revalorisation à 30 voire 50 €. S'il rejette le tarif à 50 € jugeant qu'il engendrait "la mort de la médecine conventionnée", Pascal Dureau insiste : "la consultation à 30 € est un préalable non-négociable."
Lire aussi : Grève des médecins à Lyon: "Nous ne sommes pas des secrétaires"
Les syndicats appellent ainsi à une reprise des négociations avec le ministère, demande qui devrait être acceptée même si aucune date n'a pour l'heure été fixée. "On veut que l'on arrête de nous mettre des contraintes partout, favoriser l'installation des jeunes à qui aujourd'hui on ne peut plus demander de faire 15 h par jour", estime Michel Till. Les généralistes ont par ailleurs l'impression d'être "pointés du doigt en permanence", en référence a une étude publiée par la Caisse nationale d'assurance maladie sur la fraude des médecins. "On nous en demande toujours plus et en même temps on nous tape dessus", juge Pascal Dureau.
Lire aussi : Les médecins libéraux en grève à Lyon : "Laissez-nous travaillez" clame MG France