SNU Jeunesse (gouvernement)

Inscriptions ouvertes en Auvergne-Rhône-Alpes pour le service national universel

Nouveauté pour 2024 : les volontaires pourront choisir la thématique de leur engagement. Ils étaient 6 500 l'année dernière en Auvergne-Rhône-Alpes.

"2024 sera une année clef pour le SNU. Cette nouvelle édition témoigne d’une ambition assumée, celle de construire une société de l’engagement avec et pour nos jeunes", a annoncé Prisca Thevenot la secrétaire d'Etat chargée de la jeunesse et du service national universel (SNU).

En 2023, ils étaient 40 000 à l'échelle nationale, 6 500 en Auvergne-Rhône-Alpes. Si les chiffres sont en hausse (+25% au niveau national et + 27% au niveau régional), il n'en reste pas moins que le SNU a encore du mal à convaincre les jeunes de 15 à 17 ans éligibles : les volontaires au SNU ne représentent que 5% de leur classe d'âge.

Le service national universel, promesse de campagne d'Emmanuel Macron lancée en 2019, s'adresse à tous les jeunes de 15 à 17 ans. Celui-ci leur propose de participer à un "séjour de cohésion" en internat pendant quinze jours , puis à une mission d’intérêt général de 84 heures minimum. Une troisième phase, facultative celle-ci, propose un "engagement civil ou militaire" de trois mois minimum.

Nouveauté pour 2024 : les jeunes au moment de leur inscription pourront choisir une des quatre thématiques d’engagement: sports et Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP), défense et mémoire, environnement ou résilience et prévention des risques.

Pour la première fois aussi, chaque académie proposera quatre séjours de cohésion, hors temps scolaire. Pour les académies de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes, les dates seront les suivantes : vacances d’hiver du lundi 19 février au samedi 2 mars, vacances de printemps du lundi 15 avril au samedi 27 avril du 17 au 28 juin 2024 et du 3 au 15 juillet 2024.

Le SNU bientôt obligatoire ?

Lors de sa campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron avait souhaité "renforcer de lien armée-nation" grâce à la mise en place d' "un service national de durée courte, obligatoire et universel".

Pour l'heure, le SNU est toujours expérimental car trop coûteux. En mars dernier, le sénateur de la Creuse Eric Jeansannetas (PS) a présenté les conclusions de son contrôle budgétaire sur le service national universel. Le coût par an du SNU généralisé serait supérieur à 2 milliards d'euros. Le coût par jeune reviendrai à 2 500 euros (+ 14% par rapport aux estimations des services de la secrétaire d’État chargée du dossier).

Le gouvernement réfléchit actuellement à rendre le SNU obligatoire. "L'enjeu, c'est de faire en sorte que ce service national universel devienne un passage républicain pour toute une génération. Je l'assume et je le porte depuis 2017", avait assuré le 19 septembre dernier à Brut la secrétaire d'Etat chargée de la jeunesse Prisca Thévenot.

Dimanche 5 novembre, l’ex-Premier ministre et maire du Havre Edouard Philippe, avait estimé, sur Radio J, que la question "sera posée bientôt" car, a-t-il expliqué, "nous vivons dans un monde dangereux". "Le président Chirac a considéré qu’il fallait passer à une armée complètement professionnelle pour défendre les intérêts de la France, et je pense qu’il avait raison à ce moment-là. Est-ce que ce sera toujours le cas ?", s’est interrogé le patron du parti Horizons.

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