Fin des menus travaux préliminaires à la grande requalification du jardin archéologique de Saint-Jean, classé Monument historique de Lyon.
Négligé depuis de nombreuses années, le jardin archéologique Girard Desargues (mitoyen à la cathédrale Saint-Jean) vient de faire l'objet d'une réfection complète de ses pelouses. "Une opération en apparence simple mais complexe à la fois puisque la terre, jonchées de nombreux trous apparus au fil du temps, a été égalisée puis retournée sur une vingtaine de centimètre de profondeur avant d’être ensemencée sur ses 500 m2" explique Philippe Carry, adjoint du 5e arrondissement chargé des patrimoines.
Un avant-goût du futur grand projet de restauration du jardin archéologique pour lequel sont actuellement menées des études pour sa requalification globale dans le cadre de la 5e Convention patrimoine Ville-Etat 2024-2030. A ce titre, une enveloppe de 5 000 euros a été votée en conseil municipal, le 9 mars dernier, pour l'organisation d'un atelier professionnel de l'Institut d'urbanisme de Lyon sur ce projet de requalification du jardin archéologue.
Les fouilles à l'origine du jardin archéologique de Saint-Jean
C'est un projet d'extension du Palais de Justice historique de Lyon des "24 colonnes" qui est à l'origine de fouilles archéologiques à l'emplacement du groupe épiscopal de Saint-Jean, en bordure de la cathédrale.
Cet ensemble unique comprend trois églises mitoyennes : la cathédrale, l'église de Sainte-Croix qui aurait été construite au VIe et VIIe siècles ("mais c’est seulement pour l'époque carolingienne que les données archéologiques attestent son existence" note le service archéologique de la Ville) et le baptistère Saint-Etienne, construit aux alentours de 350 après Jésus-Christ, et reconstruit entre le IVe et le VIIIe siècles.
Les fouilles menées entre 1972 et 1977, sous la direction de Jean-François Reynaud, alors maître-assistant à l’université Lumière Lyon II et directeur de l'unité de recherche archéologique du CNRS, mettent à jour les vestiges de ces différents bâtiments.
Compte tenu de l'importance des vestiges, Ville de Lyon décide alors , épaulée par l'Etat, d'acquérir le terrain dans le but de l'aménager en jardin archéologique permettant d'exposer les découvertes
Le jardin sera classé monument historique en 1986. En 1991, lui est donné public le le nom de l'architecte mathématicien lyonnais Girard Desargues, conseiller du cardinal Richelieu, qui a joué un rôle primordial dans la conception des deux escaliers de l'Hôtel de Ville de Lyon, dont l'escalier ovale à puits central en forme d'hélice (dits des Archives). Et qui fut baptisé sur l'emplacement même de l'église Saint-Croix.
Plus d'informations ici sur le groupe épiscopal Saint-Jean, ici.
Certains béotiens, vont n'y voir que quelques cailloux !