Laurent Wauquiez
Laurent Wauquiez (Jean-Pierre Clatot/AFP)

Des perquisitions menées pour des soupçons d’emplois fictifs autour de Wauquiez

Des perquisitions ont été menées lundi 27 novembre à Paris dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons d’emplois fictifs autour de Laurent Wauquiez.

Une enquête publiée le 19 octobre dernier dernier par France Info, questionnait le rôle de quatre collaborateurs directs de Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Selon nos confrères, ces personnes, employées de la Région, travailleraient en réalité, où ont travaillé, à la préparation d'une candidature de l’élu Les Républicains en vue de l'élection présidentielle de 2027.

Des agents "injustement mis en cause"

Des informations que le principal concerné avaient rapidement qualifié d’"erronées et malhonnêtes" en amont du dernier conseil régional. Un mois plus tard, on apprend, selon de nouvelles révélations de Radio France, que des perquisitions ont été menées lundi 27 novembre à Paris dans le cadre d’une enquête du Parquet national financier visant quatre personnes de l’entourage de Laurent Wauquiez. 

D'après des informations recueillies par l'AFP, ces perquisitions visaient à recueillir des "éléments relatifs aux prestations de travail de ces quatre agents." De son côté, la région Auvergne-Rhône-Alpes a confirmé à l'AFP avoir "naturellement accueilli comme il se doit les enquêteurs afin qu’ils procèdent à tous les actes utiles qui permettront d’établir l'activité des agents de la région injustement mis en cause".

Des locaux parisiens de la Région visés

Ces perquisitions ont eu lieu dans les locaux parisiens de la région, où travaillent trois d’entre elles, et au siège de l'association Régions de France, où se trouve la quatrième. D’après l’enquête dévoilée au mois d’octobre par France Info, trois de ces collaborateurs seraient rémunérés entre 4 000 et 10 000 euros brut mensuel par la Région, les trois sont conseillers au sein du cabinet de Laurent Wauquiez. Ces trois personnes, deux hommes et une femme, occuperaient des bureaux à Paris, et seraient en charge "de la politique nationale". Bien loin donc des questions régionales en Auvergne-Rhône-Alpes.

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Une quatrième personne, Nawel G., payée selon France Info 5 080 euros brut chaque mois par la Région, aurait également un rôle ambigu dans l'entourage du président Wauquiez. Officiellement "déléguée régionale à Paris" selon sa fiche de poste, la situation de cette collaboratrice aurait même été évoquée avec Laurent Wauquiez en avril dernier. D'après un document écrit par les services de la Région, que France Info a pu consulter, le président de Région aurait été prévenu que ce poste n'avait "pas d'utilité, ni de contenu" et pouvait s'apparenter à "un emploi fictif".

Nawel G., dans un premier temps maintenu à son poste, aurait été convoquée en septembre à un entretien préalable en vue d'un licenciement. Face à la situation qui devenait "intenable", selon une source à la Région citée par France Info, son départ semble avoir été acté.

Trois perquisitions du PNF en moins de deux ans

Ce n'est pas la première fois que des services de la Région Auvergne-Rhône-Alpes font l'objet de perquisitions. En février 2023, le PNF avait perquisitionné le siège du conseil régional dans le cadre d'une enquête sur le Dîner des sommets organisé par Laurent Wauquiez. Quelques mois plus tôt, au mois de septembre 2022, ce même PNF avait déjà visité les locaux de la Région à la Confluence dans le cadre d'une enquête préliminaire sur une vingtaine d’emplois de chargés de mission vice-présidence auprès de Laurent Wauquiez et la rémunération de son homme de l’ombre, Ange Sitbon.

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