Près de 2 000 lyonnais, des anonymes et des notables, et un parterre de poids lourds de la majorité présidentielle, ont assisté à l’hommage lyonnais à la portée nationale rendu à Gérard Collomb.
Si Gérard Collomb a longtemps souffert d’un manque de considération nationale au regard de son œuvre et de sa notoriété lyonnaise, ses funérailles l’ont consacré en homme d’État. Cénacle dans lequel l’ont fait entrer Édouard Philippe, ancien Premier ministre et Emmanuel Macron, Président de la République, avec des discours ciselés, politiques, mais plein de tendresse. Dans la cathédrale Saint-Jean, les notables qui avaient fini par adouber Gérard Collomb après quelques sueurs froides en 2001 se mélangeaient aux huiles de la majorité présidentielle. Symbole de la dimension nationale prise par l’ancien maire de Lyon sur la fin de sa carrière et matérialisé par la présence de tous les poids lourds de la majorité présidentielle (Élisabeth Borne, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Marc Fesneau).
Emmanuel Macron est entré dans la cathédrale, au bras de son épouse Brigitte, entourée des piliers de la Macronie : François Bayrou, Christophe Castaner, François Patriat. Ils venaient rendre hommage au premier des leurs, au parrain politique de l’actuel chef de l’Etat. “Vous avez changé ma vie. Pas un seul instant je n’oublie que sans vous avoir croisé sur mon chemin je ne serais pas là où je suis”, saluera plus tard le président de la République parlant d’un “immense maire et d’un homme d’État”. Emmanuel Macron a parsemé son hommage d’anecdotes personnels sur leur complicité aux premiers temps d’En Marche et salué le modèle lyonnais théorisé par Gérard Collomb.
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“L’âme de cette ville”
Marc Lambron, académicien et ami de Gérard Collomb, avait juste avant dépeint la fusion entre un maire et sa ville : “il était l’âme de cette ville, l’homme ville”. Edouard Philippe, ancien premier ministre quand Gérard Collomb était au gouvernement, a malicieusement rappelé que si son amour par la ville n’avait pas “immédiatement été réciproque”, “la constance” et un travail “acharné” avait amené à cette implacable conclusion : “Gérard Collomb c’était Lyon et Lyon, c’est quelque chose”. Et les Lyonnais étaient présents ce mercredi matin, environ 1 700 spectateurs. Une foule plus silencieuse et émue que massive. Ceux qui n’ont pu entrer dans la cathédrale, faute de places, ont suivi la cérémonie sur un écran géant.
“Un oeil malicieux"
Une célébration jamais solennelle malgré le pedigree des orateurs. Lesquels n’ont pas manqué de rappeler la dimension humaine de Gérard Collomb. “Il ne se payait jamais de mot. Il avait gardé sa sincérité et son franc-parler”, saluait Edouard Philippe. En un an et demi passé au gouvernement à ses côtés, il avait cerné celui que les Lyonnais ont vu pendant presque 50 ans : “une voix au timbre et au rythme reconnaissable, un oeil malicieux”. Les hommages ont aussi porté sur la lucidité de son regard. “Devenir ministre de l’Intérieur, c’est percevoir les fissures de notre société”, rapportait Edouard Philippe. Emmanuel Macron a aussi vanté son attachement au terrain, “vous n’avez jamais perdu la boussole du réel”, et “le destin de milliers de gens” qu’il a changé. A Lyon et au-delà.
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En 10 ans et 3 mandats socialo-libéraux : terrorismes islamistes, GJ, casses, pandémie, confinements, manifestations, communautarismes, dettes, casses, pillages, violences, pauvretés, immigrations, guerres.. En 2018, G. Collomb, fuyant son poste de ministre de l'Interieur, ne nous avait-il pas annoncé l'HUBRIS.