Stéphane Passeron, ancien skieur de fond et porte-parole de l'association No JO est l'invité de 6 minutes chrono.
L'attribution des Jeux olympiques 2030 aux Alpes françaises, région Auvergne-Rhône-Alpes et PACA, ne fait pas que des heureux en montagne. Un collectif, No JO, s'est monté, cet été, quand la France a officialisé sa candidature et invite les politiques à faire marche arrière. "On ne peut plus avoir de JO d'hiver. Dimanche, il pleuvait à Val d'Isère. Nous n'en sommes plus à organiser des grands événements malheureusement. Moi ça a été une passion. Il faut le dire honnêtement, c'est un bonheur de participer à des Coupes du Monde, mais maintenant on a d'autres priorités dans la société que d'organiser ce genre de grands événements très coûteux et environnementalement catastrophique", avance Stéphane Passeron, ancien membre de l'équipe de France de ski et aujourd'hui porte-parole de No JO. "J'ai deux enfants, j'aurais aimé qu'ils fassent la même chose que moi, mais malheureusement ce ne sera pas ça leur vie. Leur vie elle sera complètement différente parce que les données scientifiques nous emmènent dans une direction catastrophique et d'autant plus dans nos Alpes, qui est une des régions du monde qui se réchauffent le plus. Continuer à aller dans une direction à perte, ce n'est pas du tout sérieux (...) Il y aura peut-être de la neige en 2030 mais à 3000 mètres d'altitude", poursuit-il.
Stéphane Passeron dénonce aussi une candidature qui s'est construite sans consultation des habitants : "La décision a été prise par trois personnes, deux présidents de région et le président du CNOSF. Ils ont fait un oral qui a duré 45 minutes, un dossier qui faisait 10 pages et là, on a orienté la politique des Alpes pour les 30 ans à venir sans aucune concertation avec la population ni avec le monde politique ou le monde scientifique".
Ils sont pas capable d'annoncer le temps à 8 jours et ils viennent nous prédire pour 2030 !
Ils pourront toujours mettre les canons à neige, dans ce cas là, ça ne polluera pas.