Université Lyon 2
L’Université Lyon 2 (Photo Hadrien Jame)

Loi immigration : Lyon 1, Lyon 2, Lyon 3 et l'ENS tancent des mesures "indignes"

Les présidents des universités Lyon 1, Lyon 2 et Lyon 3 ont signé des communiqués dénonçant la loi immigration qui, selon eux, s'attaque "aux valeurs sur lesquelles se fonde l'université française". Le président de l'ENS Lyon s'est joint à ces réserves.

Mardi soir, le projet de loi immigration, largement durcit par la droite en commission mixte paritaire, a été adopté par les deux chambres du Parlement avec les votes du Rassemblement national. Dans la foulée, les président d'une vingtaine d'universités, dont Nathalie Dompnier, présidente de Lyon 2 et Frédéric Fleury, président de Lyon 1, ont signé un communiqué dans lequel ils dénoncent un texte qui vient "s'attaquer aux valeurs sur lesquelles se fonde l'université française : celles de l'universalisme, de l'ouverture et de l'accueil, de la libre et féconde circulation des savoirs, celles de l'esprit des Lumières".

"Les dispositifs envisagés [...] vont à l'encontre de notre tradition multiséculaire d'ouverture au monde"

Le président de l'Ecole normale supérieure de Lyon (ENS), Emmanuel Trizac, a lui aussi publié un communiqué où il "se joint aux très vives réserves que la communauté académique émet à l'encontre des mesures adoptées". "L'université française est un fer de lance de la diplomatie scientifique, culturelle et d'influence de notre pays, et les dispositifs envisagés dans le projet de loi tels que présentés à la CMP vont à l'encontre de notre tradition multiséculaire d'ouverture au monde", écrit-il.

S'il n'a pas signé le communiqué pour des questions d'emploi du temps, le président de Lyon 3 a réagi ce matin sur son compte Linkedin, puis diffusé un communiqué dans l'après-midi. "Avec la loi dite "immigration", c’est un bras d’honneur fait aux étudiants internationaux et qui risque d’avoir des répercussions importantes sur l’attractivité de notre système universitaire et le rayonnement de la France", écrit le président de l'université.

Une lettre des dirigeants de l'ESSEC, ESCP et HEC Paris s'inquiétant de l'instauration de quotas pluriannuels pour les étudiants ainsi que la mise en place d'une "caution de retour" a été publiée chez nos confrères du Parisien. Une mesure que la Première ministre a d'ores et déjà désamorcé ce matin sur France Inter, expliquant que le dispositif pourra être "revu".

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