La grève des enseignants prévue ce jeudi 1er février à Lyon pour défendre l’école publique trouve un écho important. 115 des 208 écoles de la ville sont touchées et 95 restaurants scolaires seront fermés.
Décidés à défendre l’école publique après les déclarations polémiques de la ministre de l’Éducation et des Sports Amélie Oudéa-Castéra, qui avait justifié dès sa prise de fonction il y a trois semaines l'inscription de ses enfants dans un établissement privé par "des paquets d'heures pas sérieusement remplacées" dans le public, les enseignants Français annoncent un "jeudi noir" dans l’Éducation nationale. À Lyon, une manifestation organisée à l’appel du Syndicat national des enseignements du second degré (SNES-FSU) démarrera à 14 heures depuis la place Guichard, dans le 3e arrondissement, avant un rendez-vous au rectorat à 16 heures.
95 restaurants scolaires fermés
Des perturbations importantes sont à prévoir dans les écoles lyonnaises, alors que 115 des 208 que compte la ville sont touchées par le mouvement. D’après la municipalité, 95 restaurants scolaires sont fermés et un pique nique froid devra être fourni par les parents dans 18 écoles.
À cela s’ajoutent une fermeture des garderies du matin de 33 écoles et des accueils périscolaires "Après la classe" et "Fin d’après-midi" de 53 écoles. Par ailleurs, un service minimum d’accueil sera organisé dans 61 écoles. Le détail des perturbations par écoles et par arrondissements est à retrouver sur le site de la Ville de Lyon.
Salaires et réformes au menu de la contestation
Lors de cette journée de contestation, au-delà du message envoyé à la nouvelle ministre de l’Éducation sur ses prises de position, SNES-FSU appelle également à "porter des exigences salariales", alors que "les faibles mesures autour du point d'indice n'ont pas permis de compenser l'inflation et de rattraper les pertes subies en termes de pouvoir d'achat depuis 30 ans". Qualifiées de "rétrogrades" par le syndicat, les récentes réformes annoncées par l’ancien ministre de l’Éducation et actuel Premier ministre Gabriel Attal lors de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale devraient également s’inviter dans le cortège lyonnais.
La tache d'huile s'étend : police, agriculture, éducation, taxis... L'hubris continue et fin de mandat cataclysmique !