Grégory Doucet et Bruno Bernard co-signent une lettre envoyée à Gabriel Attal dans laquelle des maires et présidents de métropoles s'inquiètent d'un assouplissement de la loi SRU.
L'annonce est presque passée inaperçue lors du discours de politique général du Premier ministre, mais elle a fait hurler les acteurs associatifs du logement social. Alors même que la préfecture du Rhône a serré la vis au 1er janvier en reprenant les compétences d'urbanisme de sept communes du département ne respectant pas la loi SRU, Gabriel Attal a annoncé son souhait d'intégrer la production de logements intermédiaires dans le calcul du taux SRU pour, selon lui, "soutenir les classes moyennes".
Pour rappel, la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain oblige chaque commune de plus de 3 500 habitants à disposer de 20 à 25 % de logements sociaux selon que la commune appartienne ou non à une agglomération ou une intercommunalité.
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"Casser le thermomètre n'est pas la bonne solution"
Dans un courrier envoyé au Premier ministre, co-signé avec les maires de plusieurs grandes villes de France, Grégory Doucet, maire de Lyon et Bruno Bernard, président de la Métropole, expriment leur "très forte inquiétude". "Ce taux, tel qu'il existe aujourd'hui, est l'indicateur de la mixité sociale de l'habitat de nos villes et métropoles, écrivent les élus. Et d'ajouter : Casser le thermomètre n'est pas la bonne solution. Aujourd'hui, la classe moyenne est éligible au logement social. Pour autant, elle n'y a pas accès car notre difficulté principale réside dans l'obtention au prix soutenable des fonciers nécessaires à la production de ces nouveaux logements."
D'après l'Union sociale pour l'habitat, 66 % des Français sont en effet éligibles à un logement social. Intégrer le logement intermédiaire ne porte le pourcentage de Français éligibles qu'à 80 %. "Le logement intermédiaire s'il est utile dans nos grandes villes aux loyers particulièrement tendus, n'est pas du logement social. Il ne s'adresse pas à la classe moyenne au sens de l'Observatoire des inégalités : en effet, une toute petite part des demandeurs de logement social peuvent prétendre au logement intermédiaire", écrivent les maires et présidents de métropoles.
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Ils demandent ainsi au Premier ministre, Gabriel Attal de financer le Fonds national des aides à la pierre, de supprimer la réduction du loyer de solidarité pour la remplacer par des aides directes, ou encore de créer un dispositif d'encadrement des prix du foncier. Pour rappel, en 2022 à Lyon, plus de 8 000 personnes restaient en attente d'un logement social.
Les élécteurs.trces eux s'inquiètent d'un éventuel renouvèlement de leurs mandats !
Ceux qui ont voté pour eux certainement pas, par contre pour les autres ce qui les inquiète visiblement c'est qu'ils soient réélus...
Donc un paillard peut visiblement en cacher un autre !
Même si elle est vraiment surprenante je ne pense pas que quelqu’un ait influencé la décision de la mairie de Lyon. Je crois seulement qu’en décidant d’allonger la période d’autorisation des terrasses « éphémères » de 3 mois en la portant à 8 mois, c’est-à-dire presque toute l’année, la mairie a pensé qu’en contentant les restaurateurs elle allait aussi contenter leurs clients donc les électeurs. Simplement avec cette incroyable décision elle a tout simplement oublié les personnes qui, comme moi, ont les fenêtres de leur logement situées juste au dessus d’une terrasse et qui en subissent les conséquences avec des nuisances principalement sonores. Personnellement, suite à un changement de propriétaire du restaurant de mon immeuble, la situation qui était déjà assez pénible pendant les 5 mois que durait la terrasse avec une fermeture 2 jours par semaine, cette situation s’est dégradée car le nouveau restaurant lui est ouvert 7 jours sur 7 toute l’année et de pénible la présence de cette terrasse est devenue insupportable. Si donc maintenant cela dure 8 mois (soit 242 jours de suite et sans aucun répit) au lieu de 5 cela va devenir infernal. Je demande donc que la mairie de Lyon me verse un dédommagement de plusieurs centaines d’euros par mois pour alléger mon loyer dont le montant est désormais injustifié puisque cet appartement est devenu totalement inhospitalier et qu’elle paie mon déménagement puisqu’à cause d’elle il va me falloir essayer de quitter mon logement au plus vite. Et ce serait la moindre des choses étant donné le préjudice causé par cette décision totalement irréfléchie de la mairie de Lyon.