Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon aux côtés de Jérémy Camus, vice-président délégué à l’Agriculture et de Laure Meyer et Sébastien Leclerc exploitants agricoles à Genay. (@VG)

10 millions sur cinq ans : la Métropole de Lyon au soutien des agriculteurs

A l'occasion d'un déplacement dans une ferme de Genay, Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon a réaffirmé la volonté de sa collectivité de soutenir une agriculture locale et durable.

Il y a quelques jours de cela, Laure Meyer et Sébastien Leclerc, installés dans la ferme de Piamot de Genay depuis 2018, ont participé aux manifestations du monde agricole. Ces manifestations, qui avaient entraîné le blocage de nombreuses routes et autoroutes à Lyon et dans tout le département du Rhône, appelaient à prendre en compte la difficulté des exploitants agricoles à vivre de leur métier.

Ce vendredi, à Genay, Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon et Jérémy Camus, vice-président délégué à l'agriculture ont rendu visite au couple d'exploitants agricoles qui cultivent différentes céréales sur leur ferme de 200 hectares. Surfant sur l'actualité, le président vert en a profité pour faire le bilan des actions engagées à mi-mandat par sa collectivité. Cette dernière, avec 10 millions d'euros de budget sur l'ensemble du mandat, soit quatre fois plus que sur le précédent, entend "accompagner les agriculteurs et les habitants vers une production locale et biologique". En septembre dernier, la Métropole avait également voté un plan de soutien à l'agriculture biologique d'un montant de 761 000 euros "en réponses aux difficultés des agriculteurs".

200 000 euros d'aide de la Métropole sur l'exploitation

"Accompagner les agriculteurs, c'est la solution face à la crise agricole, plutôt que de reculer sur les aspects environnementaux comme vient de le faire le gouvernement sur les pesticides" a débuté Bruno Bernard, en référence à la mise en pause du plan Echophyto annoncé par Gabriel Attal au début du mois. Ce plan prévoyait notamment la réduction de l'usage des pesticides en France.

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A Genay, sur l'exploitation de Laure et Sébastien, la Métropole a soutenu trois projets, pour une aide globale de près de 200 000 euros. "Que ce soit pour le moulin qui nous sert à transformer nos céréales, notre machine à fabriquer nos propres pâtes ou encore notre poulailler, la métropole nous a soutenu financièrement" se réjouit Sébastien Leclerc.

La stratégie "de la graine à l'assiette"

"Tous ces projets sont possibles car on peut conserver nos terres agricoles. Et la loi ZAN est justement là pour les protéger" a également glissé Bruno Bernard, jamais avare d'un petit tacle à son homologue de la Région, Laurent Wauquiez, rentré en croisade contre la loi Zéro artificialisation nette.

Laure Meyer et Sébastien Leclerc exploitants agricoles à Genay. (@VG)

Au total, sur les 230 exploitations agricoles que compte la Métropole de Lyon, 120 projets ont été soutenus financièrement dans 41 exploitations. "On est très fier d'avoir fait le choix de multiplier par quatre ce budget. Notre stratégie de la graine à l'assiette qui doit permettre de donner accès à une alimentation saine, locale et biologique est la bonne" a affirmé Jérémy Camus au cours de la visite de l'exploitation céréalière.

Grâce, en partie, à la métropole, la ferme de Piamot propose depuis 2022 de la vente directe de pâtes, lentilles et céréales transformées et préparées sur l'exploitation. Cette dernière, appartenant à la famille de Sébastien Leclerc depuis trois générations, a vu son visage bouleversé par ces nouveaux investissements. "On a vraiment modernisé la ferme ces dernières années" confirme Laure qui a rejoint son mari il y a deux ans sur l'exploitation.

70 h par semaine

"Derrière la colère des agriculteurs, il y a aussi des gens qui relèvent des défis. Et nous en tant que collectivité on doit être présent pour les soutenir, pour les aider à changer le modèle agricole" a poursuivi Jérémy Camus.

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"Aujourd'hui, on arrive à en vivre tous les deux mais on fait énormément d'heure, jusqu'à 70 h" explique Sébastien. "Si on est heureux de pouvoir profiter des aides de la métropole, on espère que les manifestations agricoles feront également bouger les choses au niveau national ou européen". Après avoir investi, Sébastien et Laure espèrent pouvoir embaucher une personne au sein de l'exploitation. "Ca nous permettrait de retrouver une vie un peu plus normale avec nos deux enfants". Une embauche qui dépendra, notamment, des prochaines annonces du gouvernement de Gabriel Attal sur le monde agricole.

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