L'acte de Riposte Alimentaire de samedi après-midi au musée des Beaux-Arts de Lyon a suscité de vives réactions politiques. Devant l'établissement, les réactions des passants varient entre indignation et perplexité.
Samedi après-midi, le tableau Le Printemps de Claude Monet a été pris pour cible par deux militantes du collectif Riposte Alimentaire. Ce début de semaine, un expert analysera si l'œuvre a été endommagée. Le musée et la Ville de Lyon ont porté plainte et au sein de l'opposition, le geste a engendré de vives réactions.
"Action stupide et contre-productive"
Au lendemain des faits, les réactions des Lyonnais varient devant le musée des Beaux-Arts. Celle de Lalie, habituée des musées et amatrice de peinture impressionniste, est sans ambiguïté : "Je ne cautionne absolument pas cette façon de faire, j'ai beaucoup de mal avec le saccage du sublime. C'est une action stupide et contre-productive. La forme dessert le fond et ces personnes se décrédibilisent complètement. Le problème, c'est que ce type d'actions convaincra encore moins les personnes éloignées des questions d'écologie".
"Je peux comprendre le raisonnement"
Plus nuancée, Héloïse estime que la façon de faire ouvre le débat et peut être comprise. "Je comprends qu'on arrive à de tels extrêmes. Le fait d'avoir un discours radical bouscule, fait réfléchir, perturbe dans plein de sens. Cela permet aussi de décaler un peu le discours et d'intégrer d'autres personnes dans un débat. Mener des actions aussi radicales n'est pas si horrible, surtout que l'œuvre est protégée par une vitre. En même temps, je comprends la réaction du musée, il ne faudrait pas que tout le monde se mette à balancer de la soupe sur tous les tableaux. Et si les œuvres sont endommagées, c'est intolérable".
"Typique de notre société actuelle"
Un peu plus loin, Bernard, qui sort du musée, hausse les épaules en apprenant les faits. "C'est typique de notre société actuelle, résume-t-il. On fait scandale pour être entendu. L'acte en soi est scandaleux, le fait de ne pas écouter les revendications l'est tout aussi. Chacun fait son scandale et ce genre d'action montre bien la non communication qui persiste aujourd'hui, notamment entre les citoyens et leurs élites".
"Je ne vois pas la signification"
Sceptiques, Quentin et Paloma ne cautionnent pas non plus les actions de Riposte Alimentaire. "Jeter de la soupe sur des tableaux ? Je ne vois pas la signification", affirme Quentin. À ses côtés, Paloma rejoint ses propos : "S'attaquer à l'art et à la culture ne créé aucun rapport avec les sujets de crise écologique".
Ce week-end, une enquête a été ouverte pour "dégradation en réunion d’un bien culturel exposé dans un musée". D'après BFM Lyon, Ilona et Sophie, les deux militantes impliquées, ont été provisoirement relâchées dimanche 11 février.
Un acte totalement contre-productif qui va surtout contribuer à rendre allergique à tous ces écolos extrémistes.
A l'instar du Vinci au Louvre, ces 2 extrémistes politiques croyant créer une performance engagée, s'éloignent du but recherché. Le MBA a t-il porté plainte ? Et le coût du nettoyage leur sera t-il facturé?
@raslebol69 et @ORUS
si nous étions dans une réelle démocratie, tout ce cirque n'aurait pas lieu d'être 🙂