Après un mois d'occupation, les 112 personnes logées à l'école Montel vont finalement être hébergées par la Ville et la préfecture.
Depuis le 12 janvier, l'ancienne école Montel est occupée par 112 personnes, dont 63 enfants, mises à l'abri en urgence par le collectif Jamais sans toit. Un mois plus tard, les autorités locales se sont finalement engagées à prendre en charge ces familles sans-abri. "C'est un véritable soulagement pour ces familles très vulnérables, ainsi que pour les soutiens des écoles qui les accompagnent depuis des mois", indique le collectif dans un communiqué.
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La préfecture temporise
Selon le collectif, un accord aurait été trouvé entre la mairie de Lyon et la préfecture du Rhône. Une cinquantaine de personnes pourraient ainsi être prises en charge mi-mars, intégrant le circuit légal de l'hébergement d'urgence. Ce que ne confirme toutefois pas à ce stade la préfecture du Rhône, qui reconnaît qu'un diagnostique social a bien été mené, mais assure qu'il est trop tôt pour préciser le nombre de personnes qui seront prises en charge.
Toujours selon Jamais sans Toit, les familles qui ne seraient pas prises en charge par les services de l'État, devraient quant à elles être mises à l'abri avant les grandes vacances par la Ville. Pour l'heure, la municipalité a mandaté un opérateur social pour assurer la gestion du site dès les vacances de février. Une "victoire" pour Jamais sans toit qui se félicite de sa "mobilisation longue et acharnée".
Le collectif rappelle néanmoins que la mairie de Lyon va une fois de plus au-delà de ses fonctions, l'hébergement d'urgence étant une compétence de l'Etat. "Nous continuerons à nous battre afin que la loi soit appliquée et que toutes nos familles sans distinction puissent intégrer le droit commun", prévient également le collectif. Par ailleurs, plusieurs familles restent sans solution d'hébergement, encore logées dans six écoles de l'agglomération. Aujourd'hui, "un tiers des écoles est affecté par le sans-abrisme infantile", déplore Jamais sans toit.
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"La mairie de Lyon et l'État" c'est à dire le contribuable à qui on ne lui a rien demandé.