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Des militants de Génération identitaire ont été condamnés pour avoir qualifié un député de « complice de l’islamisation ».

"Rudigoz défend les islamistes" : à Lyon, des membres de l'extrême droite condamnés pour diffamation

Trois militants du groupuscule d'extrême droite (dissous en 2021) Génération identitaire ont été condamnés pour diffamation ce mardi à Lyon.

"Silencieux pendant les attentats, Thomas Rudigoz défend les islamistes face à Génération identitaire." Près de quatre ans après les faits, la 16e chambre presse du tribunal judiciaire de Lyon a condamné ce mardi trois militants du groupuscule d'extrême droite Génération identitaire à 4 000 euros d’amende chacun pour diffamation envers le député Thomas Rudigoz. Ils devront également s'acquitter d'une amende de 5 000 euros à payer solidairement en dommages et intérêts à l'ancien maire du 5e arrondissement de Lyon.

L'avocat des trois prévenus a annoncé faire appel de cette décision de justice.

Des faits qui remontent à 2020

Le député Renaissance de la 1ère circonscription du Rhône avait porté plainte après la pose sur son local de messages l'accusant d'être "complice de l'islamisation" en mai 2020. Lors de l'audience, Thomas Rudigoz avait rappelé que son visage était représenté sur ces affiches et que "à côté se trouvait une image d'un soldat de l'Etat islamique portant le drapeau noir".

Cette action "coup de poing" de l'extrême droite faisait suite au soutien apporté par le député de la majorité présidentielle à Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon, vivement attaqué à l'époque pour avoir fait chanter le Muezzin concomitamment aux églises de France qui avaient décidé de faire retentir les cloches en soutien aux soignants, en pleine crise de Covid-19

Nés en 1994, deux des prévenus avaient déjà été condamnés en 2019 et en 2015 pour des violences ayant entraîné une ITT de plus de 8 jours et des violences sur personne dépositaire de l'autorité publique. La procureure Marie Brunet avait requis une amende de 8 000 euros à l'encontre du premier prévenu, suspecté d'avoir collé les affiches et une amende de 6 000 euros pour les deux autres militants, l'un pour avoir signé un communiqué reprenant les termes contestés, l'autre en sa qualité de directeur de publication du site internet de Génération Identitaire.

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