L'un des deux militants d'extrême droite condamné le 6 février dernier pour une agression raciste à Lyon a fait appel de sa condamnation.
Selon nos informations, Pierre-Louis Perrier, condamné à trois ans de prison dont deux ferme le 6 février dernier pour une agression raciste à Lyon a fait appel de sa condamnation. Contacté, son conseil Me Rajon n'a pas répondu à nos sollicitations.
Lire aussi : Agression raciste à Lyon : une peine exemplaire pour un dossier complexe
Pas d'appel de Sinisha Milinov
Candidat en 2021 aux élections départementales dans la Drôme en tant que suppléant sur une liste rassemblant des candidats issus de LR, de La République en marche et de l’UDI, le jeune homme né en 2003 avait infligé 12 coups de couteau à trois personnes différentes lors de ce qui semblait être une altercation de fin de soirée au cours de laquelle il avait été frappé et mis au sol.
Lire aussi :
- Les Remparts, émanation de Génération identitaire ? Un avocat lyonnais dépose plainte
- Grégory Doucet demande la dissolution d'un groupe d'extrême droite lyonnais : "Un impératif à mettre en œuvre"
La victimes s'en étaient sorties avec quatre, sept et dix jours d'ITT. Le jeune homme était ce soir-là accompagné de l'ancien porte-parole du groupuscule d'extrême droite Les Remparts, Sinisha Milinov, qui a quant à lui écopé d'une peine de 16 mois de prison dont six ferme. Il n'a pas fait appel de sa condamnation.
Ecartant la thèse "d'une chasse à l'étranger", le procureur a néanmoins considéré que ce procès était "celui d’individus animés par des idées racistes ayant commis des violences". Quelques heures seulement après les violences, Sinisha Milinov faisait un "CR" (compte rendu) sur une boucle Telegram dans laquelle était présent Pierre-Louis Perrier : "On a fait du 3v3 contre des bougns... PL a sorti un couteau. Il y a eu des coups au visage. Mort de rire." Des participants à la conversation y évoquaient quant à eux la "revanche de Crépol".
Lire aussi : Un cadre de l'extrême droite lyonnaise écope de six mois de prison ferme
Cette agression, conjuguée à l'interpellation le même jour, puis la mise en examen de huit personnes proches de l'extrême droite suspectées d'avoir participé à l'attaque d'une conférence sur Gaza dans le Vieux-Lyon le 11 novembre ont suscité de nombreuses réactions politique appelant à la dissolution des Remparts et de Lyon Populaire.
La préfète du Rhône, Fabienne Buccio a concédé vouloir obtenir "au plus vite" la fermeture de la Traboule, en rappelant néanmoins vouloir le faire sur la base d’un "travail solide", qui "tienne après en justice". Selon la représentante de l’État dans le Rhône et la région Auvergne-Rhône-Alpes, "toutes ces interpellations permettent de remplir un dossier qui nous permettra de tenir devant la justice pour obtenir la dissolution d’associations. Cela se construit dans le calme, plus que par des manifestations des lettres ou des injonctions".
Lire aussi :