La préfecture d'Auvergne-Rhône-Alpes a détaillé ce mercredi les grandes lignes du nouveau Plan Loup. Il assouplit les règles de tirs et revalorise les barèmes d'indemnisation des pertes directes des éleveurs touchés.
Ce mercredi, le gouvernement a annoncé avoir finalisé son nouveau Plan Loup avec des règles assouplies pour tirer sur les bêtes menaçant les troupeaux, comme le demandait les éleveurs. "Nous aurons un arrêté de tir d'ici la fin de semaine, qui est simplifié conformément aux demandes qui avaient été formulées par beaucoup d'éleveurs", a déclaré le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau mercredi lors d'une conférence de presse organisée à trois jours du Salon de l'agriculture, dans un contexte de fronde du monde paysan.
"Nous cherchons simplement à protéger nos troupeaux"
Dans un communiqué diffusé mercredi, la préfecture d'Auvergne-Rhône-Alpes appuie un plan "soucieux de la préservation de l'élevage extensif et pastoral", avec notamment une nouvelle "méthode d'estimation de la population lupine" et une revalorisation des barèmes d'indemnisation des pertes directes des éleveurs touchés. "Il y a des avancées et des choses positives (....) ces annonces vont dans le bon sens", a commenté Michèle Boudoin, présidente de la Fédération nationale ovine (FNO), auprès de l'AFP. "Nous cherchons simplement à protéger nos troupeaux."
Si les acteurs du monde agricole sont plutôt satisfaits, c'est bien du côté des défenseurs de l'environnement que le bât blesse. "Simplifier les tirs, c'est envoyer un très mauvais signal et ce n'est pas acceptable", a fustigé auprès de l'AFP Cédric Marteau, directeur général de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), qui dit "réfléchir aux moyens de contrer" le plan et l'arrêté, y compris par la voie judiciaire.
"Cela va conduire à pouvoir tirer sur davantage de loups et cela nous inquiète particulièrement, car on sait que les éleveurs ont pour ambition d'augmenter le quota de loups" à abattre, a indiqué Sandrine Bélier de l'association Humanité et Biodiversité. La première estimation de population dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, établie selon une nouvelle méthode privilégiant l'analyse des données génétiques, "apparue comme la plus fiable scientifiquement", aura lieu le 2 avril prochain.
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