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@Carole Bethuel / les Films Pelleas

L’excellente santé d’Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma

Avec une récompense aux Oscars pour Anatomie d'une chute, l'année aura été hors norme pour le fonds de coproduction cinéma et audiovisuel de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

C'est une première pour Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma : un film tourné dans la région (en l'occurence la Savoie et l'Isère) a remporté un Oscar - celui du meilleur scénario original. Anatomie d'une chute a été un triomphe.

Sur la quinzaine de films que coproduit bon an mal an Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma, six ont été nominés aux Césars 2024 (Anatomie d’une chute, Interdit aux chiens et aux Italiens, Vincent doit mourir, De Grandes Espérances, La Voie royale, La Montagne), pour un cumul de seize nominations dans au moins une catégorie. Six prix ont été attribués, tous raflés par Anatomie d’une chute, de Justine Triet et Arthur Harari, dont le césar ultime, celui du meilleur film. Un bis repetita historique, puisqu’en 2023, La Nuit du 12, de Dominik Moll, avait aussi été primé de six récompenses dont celle du meilleur film.

(Anatomie d’une chute est également palme d’or du festival de Cannes, prix Jacques-Deray de l’institut Lumière, Golden Globe du meilleur film étranger et du scénario et Bafta du meilleur scénario).

Justine Triet et Arthur Harari repartent donc aussi avec leur statuette de 34,29 cm, recouverte d'une fine couche d'or 24 carats.

Justine Triet oscar
Arthur Harari et Justine Triet ont reçu l'oscar du meilleur scénario pour le script de Anatomie d'une chute, dimanche 10 mars lors de la 96e cérémonie des Oscars. (Photo de Valerie Macon / AFP)

Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma a financé à hauteur de 270 000 euros Anatomie d'une chute. Cet investissement de la région, qui s'inspire notamment du modèle américain, dans lequel les Etats financent les longs-métrages pour qu'ils viennent tourner dans leur territoire, a rapporté gros à la région. Le tournage aurait ainsi généré 700 000 euros en dépenses directes sur la région. Pour Auvergne-Rhône-Alpes cinéma, l’investissement va même plus loin, puisque en tant que coproducteur, le fonds régional pour le cinéma devrait pouvoir récupérer une partie des recettes générées par le film désormais oscarisé. 

Netflix dans le viseur

Depuis sa création, en 1991, sous l’impulsion du metteur en scène et comédien Roger Planchon, Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma a coproduit plus de 360 longs métrages (entre 12 et 15 soutenus par an). Chaque année, cinq millions d’euros de fonds de coproduction sont destinés aux projets de cinéma (3 millions d’euros) et audiovisuels (2 millions d’euros).

AuRaC, détenu par la Région, la Caisse d’Épargne Rhône-Alpes, BPI France Investissement, et financé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, en partenariat avec le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), coproduit aussi depuis peu des séries pour Netflix, notamment Anthracite, portée par le rappeur Hatik, Kad Merad et les comédiennes Noémie Schmidt et Camille Lou sur une affaire de meurtres autour d’une mystérieuse secte disparue. Diffusion courant 2024.

En 2023, près de 1 000 jours de tournage ont été comptabilisés dans la région, tous formats confondus, soit 33,3 millions d’euros de retombées économiques sur le territoire. 

A travers l'Oscar du meilleur scénario original pour Anatomie d'une chute, remporté dans la nuit de dimanche à lundi 11 mars dernier à Los Angeles, Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma obtient son premier Oscar.

Lire aussi : Tourné en Auvergne-Rhône-Alpes, "Anatomie d'une chute" décroche un Oscar

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