Métro A direction Vaulx La Soie @Hugo LAUBEPIN
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Que faut-il attendre de l’arrivée de la RATP dans le métro lyonnais ?

À compter du 1er janvier 2025 et pour dix ans, le métro et les trams lyonnais seront désormais exploités par la RATP après trente ans de monopole de Keolis, l’actuel exploitant du réseau TCL.

Bruno Bernard a décidé de ne pas prolonger le suspense et d’user de son pouvoir de maître des horloges. Le Sytral aurait dû annoncer le 28 mars les nouveaux exploitants du réseau TCL mais le président de la Métropole a pris les devants pour couper court aux rumeurs qui entouraient un marché public à près de quatre milliards d’euros. Cette communication prématurée a irrité certains élus du Sytral qui se sont sentis court-circuités. Le réseau aujourd’hui exploité par Keolis, une filiale de la SNCF, sera désormais scindé en deux. L’exploitant actuel conserve le marché dit de surface (bus et trolley) quand RATP Dev récupère les modes lourds (métro et tramway). Une nouvelle organisation qui, d’après les écologistes aux manettes du Sytral, l’autorité régulatrice des transports en commun de l’agglomération lyonnaise, n’aura que des avantages pour les usagers du réseau TCL ainsi que pour les salariés. Le compte à rebours avant la bascule entre les deux entreprises, effective le 1er janvier 2025, a déjà commencé.

Pourquoi les écologistes voulaient-ils reprendre le pouvoir ?

Le 1er janvier 2025, un monopole de près de trente ans de Keolis sur la gestion des transports en commun lyonnais va prendre fin. L’objectif recherché par les écologistes a été, sur ce point, atteint. Depuis 2020, les Verts pestaient contre la toute-puissance du délégataire. “L’exploitant était devenu plus compétent que l’autorité organisatrice. Nous avons voulu y mettre un terme et reprendre la main. Demain, sur les deux lots, nous aurons des exploitants qui n’auront que ce rôle et nous déciderons ce qu’on veut faire et quand. Aujourd’hui, pour réfléchir à une nouvelle ligne, nous devions passer par Keolis qui nous répondait ce qu’ils voulaient ou ce qui était dans leur intérêt. Demain, les études seront faites en interne et le délégataire nous dira s’il peut le faire ou non”, assure Jean-Charles Kohlhaas, vice-président du Sytral et de la Métropole chargé des déplacements. La séparation du marché en deux lots a attiré plus de candidats. Lors du précédent appel d’offres unique, seul Keolis avait postulé. “Ce système n’était pas sain pour nos finances publiques. La concurrence a permis d’éviter de faire exploser les coûts comme la dernière fois”, se réjouit Jean-Charles Kohlhaas.

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