À l'origine du premier test salivaire diagnostiquant l'endométriose, Ziwig possède désormais son propre laboratoire d'analyse.
La success story de la biotech lyonnaise continue. En janvier dernier, la Haute autorité de santé (HAS) reconnaissait "le caractère innovant et les performances diagnostiques du test" salivaire proposé par Ziwig. Un test capable de diagnostiquer l'endométriose, une maladie faisant souffrir quotidiennement 10 à 15% des femmes. Aujourd'hui, la start-up créée en 2015 par Yahya El Mir possède son propre laboratoire de biologie médicale.
4 500 à 9 000 tests par semaine
Inauguré à Tercis (Landes) le 4 avril dernier, le Ziwig Lab est le seul capable d'analyser les tests envoyés par les patientes. Grâce à quelques gouttes de salive, il leur est désormais possible d'obtenir un diagnostic sous dix jours. Une véritable innovation quand on sait que l'errance médicale est de sept ans en moyenne pour les femmes souffrant de l'endométriose. Avec ses équipements entièrement automatisés, le laboratoire est en capacité d'analyser 4 500 à 9 000 tests par semaine.
En effet, Ziwig Endotest repose sur l'analyse des ARN, des biomarqueurs détectables dans la salive. La start-up recourt notamment au séquençage et à l'Intelligence artificielle (IA) pour une fiabilité à 95%. Cette technologie permet ainsi d'éviter aux femmes les tests médicaux et coelioscopies à répétition.
Des premiers diagnostics en juin
Avant que le laboratoire ne fonctionne à plein régime, Ziwig doit encore obtenir son forfait innovation. Un dispositif de prise en charge dérogatoire et temporaire facilitant l'accès des patients à des technologies de santé innovantes. Il est accordé par les ministres de la santé et de la Sécurité sociale sur avis de la Haute Autorité de Santé. Et son obtention est aujourd'hui conditionnée à la réalisation d'une étude clinique temporaire.
La HAS devrait rendre son avis en juin prochain. S'il s'avère positif, les premières patientes pourront bénéficier de Ziwig Endotest dès cet été. Un premier pas vers le remboursement du test par la Sécurité sociale qui devrait être effectif d'ici la fin d'année.
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