Paul Touvier, chef de la Milice lyonnaise durant la seconde guerre mondiale, avait été jugé en avril 1994 pour crime contre l'humanité. Le ministère de la justice a décidé d'ouvrir les archives relatives au procès du collaborationniste.
Trente ans après le procès qui avait abouti à la condamnation de Paul Touvier, chef de la Milice lyonnaise durant l'occupation, pour complicité de crimes contre l’humanité, "la ministre de la Culture, Rachida Dati, et le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, ont, par un arrêté publié le 20 avril 2024, autorisé de façon anticipée l’accès aux archives du procès de Paul Touvier conservées aux Archives nationales, aux Archives départementales du Rhône et de la métropole de Lyon et aux Archives départementales des Yvelines" explique le ministère de la Justice.
A lire aussi : Lyon libéré il y a 75 ans : histoire d'une ville qui n'a jamais abdiqué
Paul Touvier avait été jugé en avril 1994 devant la cour d'assises des Yvelines pour crimes contre l'humanité et avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité le 20 avril 1994. Auparavant, l'ancien chef de la police lyonnaise durant la seconde guerre mondiale, accusé notamment d'avoir fait fusiller le 29 juin 1944 sept Juifs à Rillieux-la-Pape, avait été condamné à la peine de mort en septembre 1946 par la cour de justice de Lyon.
"Lutter contre le révisionnisme"
Les archives de ce procès historique seront désormais disponibles à la demande, "près de cinquante ans avant la date normalement prévue pour leur ouverture". Une démarche qui s'inscrit dans le prolongement d’une série d’arrêtés qui, entre 1998 et 2015, ont permis l’ouverture progressive des fonds d’archives publiques relatifs à la Seconde Guerre mondiale. En 2017, les archives relatives au procès Klaus Barbie avaient été ouvertes et en 2022 et 2023, celle des procès impliquant Maurice Papon.
A lire aussi : 3 septembre 1944 : comment Lyon a été libéré de la barbarie nazie
"Alors que s’ouvrent les commémorations du 80ème anniversaire des débarquements, de la Libération de la France et de la Victoire, cette nouvelle décision, publiée à quelques jours de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation, favorise, une nouvelle fois, l’accès aux sources d’archives de la Seconde Guerre mondiale, dans le but de contribuer sans relâche à lutter contre le révisionnisme et l’oubli" conclut le ministère de la Justice.
On s'interroge :comment Touvier a-t-il vécu toutes ces années clandestines ?
Quel fut le rôle exact de l'église à Lyon dans cette complicité ?
Un ouvrage exhaustif serait utile .
Qui en février 1943, a tardivement démissionné du gouvernement de Vichy,
1 mois avant la chute de Stalingrad? Pour t'aider dans ta quête de vérité !