Alors qu’a débuté la tournée d’inspections des installations dans les Alpes françaises pour les JO 2030, le collectif No JO a tenu une conférence ce mercredi à Briançon pour alerter le CIO sur le "contexte climatique, économique, géopolitique calamiteux" de ces Jeux.
Les Région Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d’Azur devraient obtenir la décision finale pour leur candidature commune pour les JO 2030 entre le 23 ou le 24 juillet à Paris, mais cette dernière est contestée par plusieurs collectifs écologistes. Alors que lundi le Comité international olympique (CIO) a débuté sa tournée d’inspections des installations dans les Alpes françaises, le collectif No JO 2030 a tenu une conférence de presse ce mercredi matin à Briançon, en PACA, pour interpeller le CIO sur "la pertinence de cette candidature dans un contexte climatique, économique et géopolitique calamiteux."
Lire aussi : JO 2030 dans les Alpes : le CIO a débuté sa tournée d'inspection
Un "déni climatique"
Stéphane Passeron, porte-parole du collectif No JO dénonce un "déni climatique " de la part des présidents de Régions, Laurent Wauquiez et Renaud Muselier. "Cette candidature est la vision future qu’ils ont pour les Alpes, mais ce n’est pas notre vision, explique-t-il, il n’y aura pas de neige de toute façon. Ils se leurrent. C’est du déni climatique, ni plus ni moins", continue-t-il. Pourtant, le sujet de la neige serait "pris très au sérieux" par les organisateurs de ces Jeux, expliquait Laurent Wauquiez. "Toutes les stations qu'on a choisies sont des stations qui avec les évaluations les plus sceptiques ont de la neige en 2030", renvoyant à un rapport publié en octobre dernier commandé par le CIO lui-même. Les conclusions du rapport indiquaient que, d’ici 2040, seulement dix pays seraient encore capables d’accueillir des Jeux olympiques et paralympiques en hiver. Si les pays n’ont pas été dévoilés, la France en ferait partie selon l’Équipe.
"Ces jeux vont faire exploser le prix de l’immobilier dans les Alpes alors que personne n’arrive à se loger et que les maisons secondaires sont de plus en plus nombreuses", s’exaspère encore Stéphane Passeron. "Il suffit de voir ce qu’il s’est passé à Albertville en 1992. Après les Jeux, la ville s’est retrouvée avec une dette de 45 millions d’euros et le chômage a explosé."
Lire aussi :
- JO d'hiver : "Il y aura peut-être de la neige en 2030 mais à 3000 mètres d'altitude"
- JO d'hiver 2030 : "l'héritage de 1992 est encore très présent"
Des Jeux à 1,5 milliard d’euros ?
Un souvenir douloureux que les organisateurs souhaitent faire oublier. Pour cette raison, Laurent Wauquiez a assuré vouloir "des JO qui coûtent très peu, moins que tous les JO précédents", en s’appuyant notamment surs des infrastructures déjà existantes, entre les Alpes du Nord et les Alpes du Sud. Si pour le moment, aucun chiffre précis n’a été annoncé par Laurent Wauquiez et Renaud Muselier, le montant de 1,5 milliard d’euros aurait été évoqué lors d’une commission Montagne.
Après s’être rendu en Haute-Savoie (ski de fond à La Clusaz et biathlon au Grand Bornand), le CIO est attendu aujourd’hui en Savoie (La Plagne, Courchevel et Bozel) sur les sites de ski alpin et de luge-bobsleigh. Elle se rendra enfin à Nice qui devrait accueillir les sports de glace.
Lire aussi :
Encore une fois juste une affaire de gros sous... loin du sport et loin du respect de l'environnement.
Un regard critique fondé , surtout venant d'un homme du sérail :ex membre de l équipe de France de ski .