Après avoir monté Poil de Carotte la saison dernière, Zabou Breitman s’attaque à un nouveau classique de notre littérature, Zazie dans le métro, de Raymond Queneau.
Lors de sa mise en scène, proposée l’année dernière au TNP, d’une adaptation scénique du roman de Jules Renard, Poil de Carotte, Zabou Breitman avait collaboré avec le compositeur Reinhardt Wagner. Elle le retrouve pour ce spectacle, à nouveau présenté au TNP (en coproduction avec le théâtre de la Renaissance). Une adaptation scénique d’un autre grand classique de la littérature française, Zazie dans le métro, de Raymond Queneau.
Le Paris des années 1960 (le roman est paru en 1959) et ses cabarets donnent le ton de la partition orchestrale. Les inspirations foisonnent, de Kurt Weill en passant par le jazz, la java et la chanson populaire à une ou plusieurs voix.
Une musique enlevée et rythmée pour un roman qui ne manque pas d’énergie. Même si, disons-le sans crainte de divulgâcher, le périple dans le métro de la jeune héroïne sera fortement compromis, puisque celui-ci, “pour changer” ironiseront de mauvaises langues, est en grève. Ce qui n’empêchera aucunement l’intrépide gamine de découvrir une incroyable galerie de personnages délirants, qui l’instruira davantage que l’école…
On fera ainsi la connaissance de son tonton Gabriel, qui n’est finalement pas veilleur de nuit mais danseuse de charme, incitant Zazie à lui demander sans cesse s’il est “hormosessuel”. Elle nous présentera aussi sa femme Marceline qui devient Marcel, un étrange chauffeur de taxi et la redoutable veuve Mouaque… Et tout cela dans un périple initiatique, entre le marché aux puces et la tour Eiffel. Au cœur d’une scénographie (conçue par Zabou elle-même) liée à l’imaginaire de l’enfance, avec de superbes toiles peintes figurant les rues de la capitale.
Zazie dans le métro – Du 22 au 25 mai au TNP (en coproduction avec le théâtre de la Renaissance)