Les deux activistes qui avaient jeté de la soupe sur un tableau de Monet au musée des Beaux-Arts de Lyon le 10 février dernier étaient jugées ce mardi.
Le 10 février, deux étudiantes et activistes avaient jeté de la soupe sur un tableau de Claude Monet au sein du musée des Beaux-Arts de Lyon. A travers ce geste, elles entendaient "alerter sur la crise climatique". Une vidéo de leur action avait été publiée sur les réseaux sociaux. Ce mardi, les deux jeunes femmes étaient jugées à Lyon. Selon nos confrères du Progrès, deux mois de prison avec sursis ont été requis par le tribunal contre les deux activistes.
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Les deux étudiantes de 23 et 20 ans, activistes de Riposte alimentaire, comparaissaient pour "dégradation de biens culturels". Le cadre du tableau, Le Printemps, avait été endommagé par la soupe tandis que le tableau avait été protégé par son caisson. "On est rentrées en résistance civile pour que les médias relaient enfin la crise climatique et la Sécurité sociale de l’alimentation durable" a expliqué l'une des deux activistes devant le tribunal, dans des propos rapportés par Le Progrès.
2200 euros de dommages sur le cadre du tableau
Si les deux étudiantes lyonnaises affirment avoir ciblé ce tableau car il était protégé, elles encouraient jusqu'à 10 ans d'emprisonnement pour leur geste. Le procureur a requis deux mois de prison avec sursis contre les deux jeunes femmes. La Ville de Lyon, partie civile dans le procès, mais qui n'était pas représentée ce mardi, a elle demandé un euro symbolique aux deux jeunes femmes. Le devis de réparation du cadre chiffre quant à lui à 2 200 euros.
L'affaire a finalement été mise en délibéré au 18 juin prochain.
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Soupers écologistes! Le Vinci à Paris, Le Monet à Lyon, le Courbet à Metz n'ont pas été arrosés innocemment. En effet ces tableaux sont protégés par un verre, ce qui réduit l'impact de l'agression et aussi la peine encourue. Liebig, Knorr et Vermicel, rebelles mais pas trop! A Lyon, 2 mois de prison avec sursis requis contre les deux activistes écologistes. La désobéissance citoyenne comme les talibans avec les bouddhas de Bamiyan). Monet s'en souviendra !
Une telle bienveillance est un encouragement à recommencer, comme le soutien de la mairie qui n'a demandé qu'un euro symbolique.
Rigolo de s'indigner face à une dégradation qui se répare avec un coup d'éponge, quand on ne s'indigne pas du tout de la contamination de Lyon aux PFAS et autres produits toxiques (parce qu'il faut protéger le chiffre d'affaires des grosses entreprises qui rapportent de l'argent à l'Etat).