Grégory Doucet a limogé Nathalie Perrin-Gilbert de son poste d’adjointe à la culture après une accumulation de vexations mutuelles. Et peut-être d’autres à venir.
L’union aura duré presque quatre ans. Mi-mai, Grégory Doucet a destitué Nathalie Perrin-Gilbert de sa délégation d’adjointe à la culture. Une issue prévisible. Le compte à rebours avait été lancé dès l’annonce de leur alliance entre les deux tours des élections municipales de 2020. L’ancienne maire du 1er arrondissement a un historique avec ses alliés qui plaidait pour ce scénario. La rupture était devenue inéluctable ces derniers mois. Les premières dissensions étaient apparues au printemps 2023 autour du devenir du musée Guimet. Nathalie Perrin-Gilbert voulait toujours en faire un lieu de culture quand l’adjoint chargé du patrimoine, Sylvain Godinot, gardait d’autres options ouvertes. L’adjointe à la culture avait alors mis sa démission dans la balance. “Il n’a jamais été envisagé l’hypothèse de vendre le musée et nous n’avons pas changé d’avis. Nous allons construire notre projet pour ce lieu avec nos partenaires de la majorité”, prévient-on dans l’entourage de Grégory Doucet.
Les semaines passant, Nathalie Perrin-Gilbert a fait moins d’efforts, après trois années d’une loyauté absolue, pour masquer ses opinions divergentes. L’adjointe à la culture avait évoqué des “éléments manquants ou approximatifs” pour évoquer la nouvelle exposition du musée Gadagne, jugée très politique et défendue par les écologistes. Elle avait condamné plus fermement que Grégory Doucet, et sans circonstances atténuantes, l’action d’activistes pour le climat qui avaient aspergé de soupe un tableau de Monet au musée des Beaux-Arts de Lyon. Début avril, elle avait annoncé une exposition au musée Guimet pour le printemps 2025. La Ville de Lyon avait démenti l’information qualifiée de “prématurée”. Au rayon des vexations, Nathalie Perrin-Gilbert n’avait pas non plus apprécié de voir Grégory Doucet annoncer à sa place que Lyon avait rejoint le réseau Unesco des villes créatives en littérature. De son côté, le maire de Lyon s’agaçait de voir son élue faire cavalier seule et s’affranchir du devoir de solidarité de la majorité municipale.
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