C’est une première à Lyon, et à l’échelle française sur un marché couvert : les concessions du “ventre” lyonnais vont être renouvelées. Sur le papier, c’est plus de transparence, dans les faits, les commerçants ont la pétoche.
C’est le temple de la gastronomie lyonnaise. Là que se concentrent la richesse et la diversité des produits de la région (poissons, viandes et volailles, fruits et légumes, fromages, etc.) – véritable terre d’abondance – qui constituent le socle de la gastronomie lyonnaise. Le “ventre” de Lyon est aujourd’hui le haut lieu de la gastronomie touristique de la ville, où Bocuse s’imposa comme le pygmalion de la haute gastronomie française. Paul Bocuse dont le nom est associé au lieu depuis 2007, participant un peu plus au rayonnement international et patrimonial du site. Certains weekends, jusqu’à 10 000 personnes s’y pressent et l’on vient aux halles comme on visite le Vieux-Lyon ou Fourvière.
Cinquante-six commerçants y ont pignon sur rue ; ici, on les appelle “allée Brazier”, “allée Fillioux”, “allée Bizolon” (…), en l’honneur des “mères” lyonnaises, parce que les halles incarnent plus que jamais la lyonnitude – qui “n’est pas autre chose que l’ensemble des éléments qui font que l’on se sent lyonnais”, selon l’historien Bruno Benoit.
Budget des Halles de Lyon
2,254 millions d’euros
dont
‘ charges à caractère général : 1 453 150 €
‘ frais de gardiennage : 380 000 €
‘ eau, énergies : 290 000 €
‘ collecte des déchets : 173 000 €
‘ frais de nettoyage des locaux : 155 000 €
‘ charges de personnel : 446 450 €
6 équivalents temps plein (mairie)
La double redevance des commerçants
‘ Loyer de 104 €/m2/an
C’est le droit de place que les commerçants paient pour pouvoir occuper les halles à des fins commerciales.
‘ Charges de 260 €/m2/an
Elles servent à couvrir les charges supportées par la Ville de Lyon, essentiellement le nettoyage, l’eau et l’électricité des parties communes, la collecte des déchets, le gardiennage et la masse salariale des personnels municipaux intervenant sur le site.
‘ Dans les futures concessions viendra s’ajouter une part variable de 3 % du chiffre d’affaires de chaque commerçant pour permettre, motive la mairie, “davantage de travaux et ainsi améliorer l’outil de travail des commerçants et l’attractivité des halles”.
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