Plusieurs collectifs avaient déposé un référé contre l'extension de l'usine Daikin à Pierre-Bénite pour dénoncer l'utilisation par l'industriel des perfluorés. Le tribunal administratif de Lyon rendra une décision ce jeudi.
Les collectifs "Bien Vivre à Pierre-Bénite" et "Notre affaire à tous" avaient saisi, le vendredi 31 mai, le tribunal administratif. Ils souhaitaient voir annuler l'arrêté permettant à Daikin d'exploiter une nouvelle unité sur la commune de Pierre-Bénite.
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Les deux collectifs réclamaient que l'unité de l'industriel, qui émettrait dans l'atmosphère des tonnes de PFAS selon les révélations de France Télévision en avril dernier, soit mieux encadrée. Selon eux, l'arrêté pris en février 2024 concernant cette nouvelle unité serait en décalage complet par rapport à la loi validée par le Sénat le 30 mai dernier encadrant drastiquement l'utilisation des PFAS par les industriels en France.
Ce jeudi 20 juin, le tribunal administratif de Lyon devrait ainsi rendre sa décision sur le référé selon les informations de nos confrères du Progrès.
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Les PFAS ?
Les "PFAS" (famille composée de plus de 4 700 molécules de synthèse) sont produits par l'homme depuis les années 40. Leurs propriétés physico-chimiques (surfactantes, résistantes aux chaleurs intenses ou aux acides, à l’eau et aux graisses…) expliquent leur présence dans un grand nombre de produits de consommation courante et applications industrielles.
Le fait qu'ils soient très largement utilisés ( textiles, emballages alimentaires, cosmétiques, poêles anti-adhésives, mousses anti-incendie, imperméabilisants, cires à parquet, vernis et peintures, etc.), en plus de leur faible dégradation, rend ces substances omniprésentes dans l’environnement, notamment dans les cours d’eau. On parle de "polluants éternels" car ils peuvent rester dans l’environnement des décennies, voire des siècles. Le Rhône, de l'aval de Lyon jusqu'à la Méditerranée, est particulièrement touché.
Selon la littérature scientifique existante, les perfluorés favoriseraient les cancers chez l’homme et les défauts de défense immunitaire des enfants.