Les militants qui s'étaient introduits dans l'usine d'Arkema à Pierre-Bénite près de Lyon ont été relaxés par le tribunal correctionnel.
Huit militants écologistes qui s'étaient introduits sur un site du groupe chimique Arkema près de Lyon ont été relaxés vendredi par le tribunal correctionnel de Lyon, qui a invoqué la "liberté d'expression".
Ces membres d'Extinction Rebellion étaient notamment poursuivis pour "participation à un groupement en vue de la préparation de violences ou de dégradations". Les juges ont estimé que les poursuites représentaient "une ingérence disproportionnée dans l'exercice de la liberté d'expression".
"Une ingérence disproportionnée dans l'exercice de la liberté d'expression"
Ce même argument a fondé la relaxe des prévenus sur le refus de se soumettre aux prélèvements biologiques destinés à inscrire leur ADN dans le fichier national des empreintes génétiques.
Âgés de 23 à 43 ans, ces activistes d'Extinction Rebellion ont participé début mars avec plusieurs centaines de personnes à une intrusion sur le site d'Arkema à Pierre-Bénite (Rhône), où elles ont laissé des graffitis et déployé des banderoles dont une avec le mot "poison" surmontée d'une tête de mort.
Le tribunal a estimé que leur interpellation sur un parking à l'extérieur du site industriel ne se justifiait pas et qu'elle allait à l'encontre de l'exercice de la liberté d'expression.
Un seul prévenu a été condamné à une amende contraventionnelle de 500 euros pour "violence sans ITT", alors qu'il était poursuivi pour "violence sur agent de la force publique". Le tribunal a requalifié les faits en estimant que "les policiers ne s'étaient pas physiquement et nommément signalés" lors de leur première intervention.
Peu importe les raisons, une intrusion sur un site privé reste une intrusion et ce n'est pas normal que ce ne soit pas sanctionné