L'activité pastorale, bien qu'en déclin, fait l'objet de mesures et de politiques publiques pour favoriser son maintien voire son développement.
Dans le cadre du Plan régional en faveur du pastoralisme, la Région Auvergne-Rhône-Alpes s'engage depuis 2019 à faire perdurer cette pratique. Et la collectivité a réaffirmé son soutien le 24 juin dernier en signant une nouvelle convention d'objectifs 2024-2026 dans les Alpes. Un projet dont le coût colossal est estimé à 1 200 000 euros pour trois ans. Une subvention régionale de 960 000 euros est toutefois prévue pour accompagner les éleveurs, les élus et les territoires.
Pour rappel, le pastoralisme est un mode d’élevage basé sur le pâturage des animaux et la valorisation des ressources naturelles. Il joue un rôle important dans le façonnage et le maintien de paysages variés et riches en biodiversité.
Le pastoralisme, une pratique aux enjeux forts
Les plans pastoraux permettent ainsi aux territoires volontaires de contractualiser une stratégie sur le pastoralisme pour cinq ans. Ils s'accompagnent d'un plan d’actions et de financements régionaux. Le Plan régional en faveur du pastoralisme de 2019 prévoit aussi le soutien d'actions d'ingénierie menées pour développer et pérenniser cette activité.
Cinq grands enjeux ont donc été identifiés lors de la signature pour les années à venir. D'abord, le maintien des conditions nécessaires aux pratiques pastorales, qui passe notamment par le foncier, la main d’œuvre et les politiques publiques. La convention prévoit également le maintien de l'activité pastorale face aux attaques de loup. Il s'agit aussi d'adapter celle-ci au changement climatique et la faire cohabiter avec d'autres activités. Enfin, la Région et les différents acteurs veulent offrir une meilleure image au pastoralisme, à ses activités et ses produits.
Pour rappel, la commission du développement durable de l'Assemblée Nationale avait lancée en 2022 une mission d'information sur le sujet. Notamment sur le rôle du pastoralisme dans l'aménagement du territoire, les causes de son déclin et les conséquences sur le développement durable. Mais celle-ci a été annulée lors de la dissolution surprise de l'Assemblée le 9 juin dernier.
Lire aussi :