Alors qu'un rapport de la Chambre régionale des comptes épingle la politique ferroviaire en Auvergne-Rhône-Alpes, les Écologistes pointent du doigt la responsabilité de l'exécutif régional.
Dans un rapport présenté jeudi 5 septembre, commandé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, la Chambre régionale des comptes (CRC) a épinglé la politique ferroviaire de la SNCF et de la collectivité, prédisant un "mur d'investissement" d'à minima 3,8 milliards d'euros d'ici 2035 pour adapter l'offre à la demande et rénover un parc de rame parmi "les plus vieux de France".
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"Notre groupe alerte depuis longtemps sur le retard de la Région pris dans l'acquisition de rames"
Dans un communiqué diffusé lundi 9 septembre, le groupe Écologiste du conseil régional ironise : "Qui aurait-pu prédire que la hausse de fréquentation des trains nécessiterait... davantage de trains ?" Et de rappeler : "Notre groupe alerte depuis longtemps sur le retard de la Région pris dans l'acquisition de rames. Lors de l’assemblée plénière de décembre 2022 par exemple, nous avions proposé l’investissement dans de nouvelles rames de TER en plus des 19 déjà commandées pour pallier au manque de places."
Le rapport de la CRC indique ainsi qu'il manquer chaque jour au moins trente trains pour assurer le plan de transport dans de bonnes conditions, invitant la Région Auvergne-Rhône-Alpes à "reprendre la propriété du matériel ferroviaire et des infrastructures de maintenance".
"La signature du protocole d’accord pour le volet mobilité du contrat de plan État-Région (CPER) en mai dernier, avec trois ans de retard, aurait dû être l’occasion de combler le retard pris mais il n’en est rien : les mobilités durables ont été sacrifiées au profit des projets routiers", déplorent les Écologistes.
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