L'horloge astronomique située à l'intérieur de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Lyon était à l'arrêt depuis 2013 et un acte de vandalisme. Après six mois de travaux de restauration, elle est de nouveau opérationnelle.
C'est l'un des symboles de Lyon qui reprend vie. A l'arrêt depuis mars 2013, l'horloge astronomique de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste a résonné de nouveau. Onze ans après avoir été vandalisée par un homme qui s'était attaqué à elle avec une barre de fer, cette horloge monumentale vieille de plusieurs siècles va de nouveau résonner dans l'édifice du Vieux-Lyon, pour le plus grand bonheur des touristes et des croyants.
En mars 2013, un homme de nationalité iranienne, âgé de 28 ans, avait gravement endommagé l'horloge, justifiant son geste par le fait que l’horloge empêchait les croyants de se concentrer sur leur prière en raison de sa magnificence.
Une horloge à l'arrêt depuis 2013
Onze ans plus tard, et après six mois de travaux de restauration menés par une vingtaine de personnes de différents corps de métier, l'horloge du XIVe siècle a repris vie dans la cathédrale. "Une fierté et une grande joie" pour François Marie, directeur régional adjoint des affaires culturelles et directeur du patrimoine par intérim, présent ce vendredi 20 septembre pour présenter ces travaux de restauration.
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Restaurée une première fois en 1993 et 1994, l'horloge a dû attendre la fin des travaux à l'intérieur de la cathédrale pour avoir le droit à son tour à une vaste restauration. "Elle était à l'arrêt depuis 2013 et les mécanismes avaient été largement encrassés par la poussière. On a préféré attendre la fin des travaux dans la cathédrale Saint-Jean pour éviter que de la poussière s'installe de nouveau sur le monument" détaille François Marie.
300 000 euros de travaux
De nombreux artisans ont travaillé sur cette restauration qui aura coûté au total 301 243 euros à l'Etat, propriétaire de l'horloge. Des artisans campanistes, spécialisés dans l'horlogerie monumentale, des spécialistes des peintures sur pierre ou encore des doreurs ont travaillé main dans la main pour permettre à l'œuvre de retrouver toute sa splendeur.
Cette horloge, inscrite au titre des monuments historiques depuis 1862, n'est pas qu'un simple monument permettant de connaître l'heure. Si le cadran central, de 24h contre 12 habituellement, indique l'heure du moment (les minutes sont affichées sur le côté sud de l'horloge), il donne aussi des informations astronomiques comme la date, la position des astres par rapport au soleil, l'âge de la lune et permet même de repérer la lune et le soleil dans le ciel de Lyon à n'importe quel moment.
Les différents automates, placés sur la partie haute de l'horloge ont également été concernés par le travail de restauration et s'animent désormais tous les jours. Pour admirer ce ballet d'automates mêlant musique et cloches pendant environ 2 minutes, il faudra venir à partir de midi au sein de la cathédrale Saint-Jean. L'horloge a été réglée pour sonner quatre fois par jour, à midi, 14h, 15h et 16h. "La faire sonner toutes les heures nécessitait de devoir la remonter quotidiennement" détaille François Botton, architecte en chef des monuments historiques et des services compétents de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC). Si dans les siècles précédents un "sonneur" était présent en continu au sein de la cathédrale pour remonter l'horloge, sept siècles plus tard ce n'est plus le cas.
L'une des plus anciennes horloges astronomiques d'Europe vandalisée par un fanatique.. Cette horloge à rouages avec des mécanismes astronomiques est datée autour de 1379. Malgré ses restaurations successives, elle est la seule en France qui conserve son mécanisme d’origine : tous les rouages anciens sont en fer forgé et le petit nombre de modernes, en bronze.