rue Jean Fabre (entre Célestins et Jacobins) piétonnisée devant une école à Lyon
rue Jean Fabre (entre Célestins et Jacobins) piétonnisée devant une école à Lyon.

La réduction de la place de la voiture souhaitée "par une majorité d'habitants" selon l'Ademe

Selon une étude de l'Ademe, la réduction de la place de la voiture en ville est souhaitée "par une majorité d'habitants".

Dans un rapport sur "l'acceptabilité des mesures de réduction de la place de la voiture en ville" publié lundi 23 septembre, l'Agence de la transition écologique, l'Ademe indique que "les études d'opinion montrent que plusieurs mesures de réduction de la place de la voiture sont souhaitées par une majorité des habitants des villes".

"L'acceptabilité de telles mesures passe par une phase de co-construction"

L'agence a notamment analysé une centaine de publications "afin de définir les caractéristiques d'une mesure de réduction de la place de la voiture socialement acceptée" ainsi que 12 sondages publiés entre 2016 et 2023. Plus précisément, l'Ademe note que les mesures les plus acceptées sont : "Les projets de piétonnisations, le développement des pistes cyclables, ou encore la limitation de vitesse à 30 km/h."

L'Ademe a par ailleurs analysé les programmes des candidats aux élections municipales 2020, et la place des mesures de réduction de la voiture en ville dans ceux-ci. À Lyon, elle note que le programme de Grégory Doucet comportait 2,2 mesures restrictives de plus que la moyenne des autres candidats. Une tendance observée dans la quasi-totalité des grandes villes (sauf Nice et Marseille), où les listes gagnantes sont celles qui proposent le plus de mesures restrictives quant à la place de la voiture en ville.

Lire aussi :  Piétonnisation : Lyon se ferme-t-il ?

"Une mesure initialement impopulaire peut devenir (populaire) au bout de quelques années"

À Lyon, comme à Bordeaux, "les citoyens expriment plus d'ouverture vis-à-vis de la réduction de la place de la voiture dans l'espace public", précise l'Ademe. Cependant, le rapport souligne que "l'acceptabilité de telles mesures passe par une phase de co-construction avec les habitants et parties prenantes, et leur inscription dans un programme politique cohérent, avec la mise en place de solutions alternatives en parallèle".

Lire aussi : Voies lyonnaises : pour l'opposition, c'est encore et toujours un problème de "méthode"

Et de préciser, non sans rappeler la piétonnisation des quais du Rhône sous Gérard Collomb : "Une mesure initialement impopulaire peut le devenir (populaire, Ndlr) au bout de quelques années ou lorsqu'elle se concrétise et que ses effets positifs deviennent visibles." L'Ademe considère que "le défi pour le responsable politique du 21e siècle n'est donc plus de convaincre les citoyens du pourquoi nous devrions réduire la place de la voiture mais bien de répondre à l'interrogation suivante : comment réduire la place de la voiture, dans le respect des valeurs collectives comme la justice, l'équité, l'égalité en droit."

L'Ademe conclut en invitant les responsables politique à "ne pas faire de l'acceptabilité sociale complète un objectif", estimant que l'acceptabilité implique "forcément l'internalisation de contraintes" et qu'elle est "un processus dynamique".

Lire aussi : Le plan de circulation du futur centre ville de Lyon : ce qui va changer

Les commentaires sont fermés

réseaux sociaux
X Facebook youtube Linkedin Instagram Tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut