Benjamin Gurcel est responsable des expositions à Lugdunum, musées et théâtres romains.
Benjamin Gurcel est responsable des expositions à Lugdunum, musées et théâtres romains.

Musée Lugdunum : "La domination romaine n'empêche pas les réalités régionales"

Benjamin Gurcel est responsable des expositions à Lugdunum, musées et théâtres romains. Il était sur le plateau de l'émission "6 Minutes Chrono" de Lyon Capitale pour présenter la nouvelle exposition "Un Empire, des peuples" qui se tient du 4 octobre au 1er juin 2025.

Benjamin Gurcel débute en expliquant la thématique de la nouvelle exposition du musée Lugdunum : "L'idée c'est de présenter l'Empire romain autour du deuxième siècle. C'est à cette époque un très vaste territoire qui s'étend tout autour de la Méditerranée, qui est structuré par Rome avec une domination politique romaine. Et en même temps, cette unité romaine n'empêche pas des réalités régionales très variées, avec une diversité de cultures, de langues, de systèmes religieux. Et c'est cette diversité qui est mise en avant dans cette exposition."

Sur le contenu, il développe : "L'exposition est structurée en six parties qui correspondent à ces six individus. On découvre leurs inscriptions, ce qu'elles veulent dire, avec des dispositifs interactifs. Après, on se plonge dans la vie de ces personnages. On découvre leur trajectoire géographique. Certains viennent de l'autre bout de l'Empire, comme je vous le disais, de Carthage, de Syrie, d'Allemagne actuellement. On suit leurs vies jusqu'à Lyon. La plupart sont morts à Lyon et c'est pour cela que leurs inscriptions ont été conservées ici."

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Benjamin Gurcel annonce aussi le Festival Romain : "Ça se déroule donc le 5 et 6 octobre. C'est un gros festival. L'année passée, il y a eu à peu près 35 000 visiteurs, avec des troupes de reconstitution qui permettent de montrer au public les costumes, les façons de fonctionner. Cette année, on va beaucoup mettre l'accent sur des peuples non romains. Par exemple, il va y avoir des Daces, il va y avoir des Germains, il va y avoir des Grecs qui seront présents. Et ils font des animations, des reconstitutions, des cérémonies autour de l'Empereur ou du culte de Mithra, etc. Il y aura aussi des combats de gladiateurs aussi."

Plus de détails dans la vidéo :


Bonjour à tous, bienvenue dans 6 minutes chrono, l'émission de la rédaction de Lyon Capitale. Aujourd'hui, on va parler de culture et d'Histoire. Nous recevons Benjamin Gurcel, qui est responsable des expositions à Lugdunum, musées et théâtres romains. Bonjour Benjamin Gurcel. On va parler de la prochaine exposition de votre musée, elle s'appelle « Un empire, des peuples ». Elle se tient du 4 octobre au 1er juin 2025. Qu'est-ce qu'on pourra y voir ?

Alors à Lugdunum, on a une très belle salle d'exposition temporaire qui fait à peu près 600 mètres carrés. Sur cet espace, on a construit une exposition avec des œuvres très variées sur ce projet-là. On verra notamment beaucoup d'objets archéologiques, beaucoup d'œuvres aussi qui sont prêtées par différents musées à l'échelle nationale et internationale. 

Puisque vous en parlez, différents musées, vous pouvez dire juste quel type de fonds ? 

On a deux très beaux prêts du Musée du Louvre sur des collections qui viennent à la fois de Rome et puis aussi d'Afrique, originellement de Carthage, et de la région de Palmyre. Ce sont des prêts effectués par deux départements du Musée du Louvre, mais on a aussi des objets qui viennent d'Allemagne et puis beaucoup d'objets qui ont été prêtés par la ville de Sainte du côté de la Charente. 

Est-ce que vous pouvez nous dire un mot sur la thématique un empire des peuples ? Quelle est l'idée de cette exposition ? 

L'idée c'est de présenter l'Empire romain autour du deuxième siècle. C'est à cette époque un très vaste territoire qui s'étend tout autour de la Méditerranée, qui est structuré par Rome avec une domination politique romaine. Et en même temps, cette unité romaine n'empêche pas des réalités régionales très variées, avec une diversité de cultures, de langues, de systèmes religieux. Et c'est cette diversité qui est mise en avant dans cette exposition. 

J'ai une question plus particulière pour la ville de Lyon, Lugdunum. Est-ce qu'il y avait ce côté cosmopolite que souligne l'exposition à l'échelle de l'Empire ? Est-ce que dans l'Antiquité, à Lugdunum, on pouvait entendre ce brassage culturel, plusieurs langues dans les rues de la cité antique ? 

Il y avait effectivement une diversité à Lyon dont témoignent les inscriptions que nous conservons dans nos collections. C'est justement en partant de celles-ci que l’on a extrait six inscriptions parmi des centaines d'autres, qui permettent de tracer le parcours de six individus qui ont réellement vécu à Lyon entre le début du 1er siècle et le début du 3e siècle. 

J'allais vous demander, le fil rouge de l'exposition, ce n'est pas forcément la chronologie. On suit six individus, c'est ça, qui ont vraiment existé ? 

L'exposition est structurée en six parties qui correspondent à ces six individus. On découvre leurs inscriptions, ce qu'elles veulent dire, avec des dispositifs interactifs. Après, on se plonge dans la vie de ces personnages. On découvre leur trajectoire géographique. Certains viennent de l'autre bout de l'Empire, comme je vous le disais, de Carthage, de Syrie, d'Allemagne actuellement. On suit leurs vies jusqu'à Lyon. La plupart sont morts à Lyon et c'est pour cela que leurs inscriptions ont été conservées ici. 

Vous avez dit qu'il y avait des dispositifs interactifs. Est-ce que les enfants pourront s'y retrouver ? 

C'est une exposition que l’on conseille à partir de 8-9 ans. Il y a des éléments tactiles interactifs sur la description autour des inscriptions, parce que c'est quelque chose qui est un petit peu ardu, mais on a essayé de le rendre ludique à travers un système de mapping, de vidéoprojection interactif. Et puis, on a aussi, par exemple, des manipulations qui sont à destination du public jeune et des familles, qui permettent de placer le visiteur dans une posture un peu plus d'acteur, de découvrir avec de la manipulation, avec des costumes, avec différents dispositifs que vont apprécier aussi les enfants.


Et alors, la question plus subjective, est-ce que vous avez un coup de cœur personnel, le coup de cœur du responsable des expositions de l'Ugdunum ? Quelque chose n'a pas manqué, du moins, dans cette exposition ? 

Moi, j'en mettrai deux en avant. La première, ce sont ces mêmes inscriptions, parce que ce sont les témoignages d'individus qui ont vécu il y a 2000 ans et je trouve cela assez touchant, en fait, ce côté personnel et individuel. Le deuxième, ce sont les œuvres qui viennent de Palmyre, qui ont été prêtées par le Musée du Louvre et qui sont absolument magnifiques. 

Et est-ce que, aussi, vous pouvez nous dire, peut-être en quelques mots, la genèse de ce projet ? On arrive un peu à la fin de l'émission, voilà, comprendre comment dans les coulisses, comment est venue cette idée d'un empire des peuples pour construire cette exposition ? 

Cela vient beaucoup de nos collections, comme habituellement dans les musées, mais ça vient aussi de la réflexion sur la société, aussi, cette question de diversité qui aujourd'hui questionne. Et c'est aussi une façon de questionner ce sujet-là en le mettant en relation avec des aspects plus anciens, en fait. 

Par le passé. Voilà. alors, on arrive à la fin de l'émission. Est-ce que, je crois, que vous avez de grosses actualités au Musée Lugdunum ? Est-ce que vous pouvez nous parler, peut-être,  du festival romain qui arrive dans les prochains jours ? 

Ça se déroule donc le 5 et 6 octobre. C'est un gros festival. L'année passée, il y a eu à peu près 35 000 visiteurs, avec des troupes de reconstitution qui permettent de montrer au public les costumes, les façons de fonctionner. Cette année, on va beaucoup mettre l'accent sur des peuples non romains. Par exemple, il va y avoir des Daces, il va y avoir des Germains, il va y avoir des Grecs qui seront présents. Et ils font des animations, des reconstitutions, des cérémonies autour de l'Empereur ou du culte de Mithra, etc. Il y aura aussi des combats de gladiateurs aussi. 

Et tout est sourcé historiquement ? 

Oui, ce sont des troupes qui ont l'habitude de sourcer historiquement, de référencer scientifiquement ce qu'ils font. C'est un week-end qui est gratuit, du coup on a accès à ces espaces-là sur le site archéologique et le musée aussi est en accès libre. 

Et les différents spectacles se déroulent où ? 

En extérieur, dans le théâtre et dans l'Odéon et sur les différents espaces extérieurs du musée. 

Très bien, c'est bien noté, ce sera le mot de la fin. Merci beaucoup d'être venu sur notre plateau pour nous présenter votre exposition. Quant à vous, je vous remercie d'avoir suivi cette émission. pouvez retrouver plus de détails sur l'actualité des expositions et du monde de la culture lyonnaise sur le site lyoncapitale.fr. Je vous dis à très bientôt.  

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