L’Insee Auvergne-Rhône-Alpes, en partenariat avec la Métropole de Lyon, a publié une analyse sur la situation et la localisation des personnes pauvres au sein de l'agglomération lyonnaise.
En 2021, 1 habitant sur 6 vivait sous le seuil de pauvreté* dans la Métropole de Lyon. Le constat est tiré par un dernier rapport publié par l'Insee Auvergne-Rhône-Alpes, en partenariat avec la Métropole. Cela représente donc 220 500 personnes disposant de moins de 1 155 euros par mois pour une personne seule ou moins de 2 425 par mois pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans. Ces ménages pauvres sont principalement concentrés dans l'Est et le Sud de la Métropole, et constitués de familles résidant en logement social.
En chiffres, le taux de pauvreté est le plus élevé dans la conférence territoriale des maires (CTM) des Portes du Sud avec 29,2 % de personnes pauvres. Derrière, celles de Rhône-Amont (21,6 %) et de Villeurbanne (21,2 %) font figure de zones les plus appauvries de la Métropole de Lyon.
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A Lyon et Villeurbanne, des jeunes très touchés
Indicateur inquiétant de ce baromètre, la part des jeunes vivant sous le seuil de pauvreté dans le secteur Lyon-Villeurbanne est importante. Ils sont au total 29 % de moins de 30 ans considérés comme pauvres. A l'échelle de la Métropole, ils sont 21 %.
Aussi, plus de la moitié des ménages pauvres de Lyon et de Villeurbanne sont des personnes seules (respectivement 60 % et 53 %), contre 48 % pour l’ensemble de la Métropole. Des jeunes pauvres et/ou isolés, donc, en grande majorité dans ces deux villes de l'agglomération, et qui représentent près de 50 000 ménages, toujours selon les statistiques de l'Insee.
Différences significatives entre l'ouest et l'est
Les ménages pauvres avec au moins un enfant de moins de 18 ans qui résident à Lyon sont plus de 9 000 (26 %). C'est donc beaucoup moins que l'est de la Métropole de Lyon, qui est au-delà des 45 % de pauvreté pour ces ménages. A contrario, dans l’ouest, les propriétaires et les familles monoparentales sont plus fréquents parmi les ménages pauvres.
Dans le communiqué, la Métropole de Lyon indique également accueillir et accompagner 400 000 usagers par an dans ses maisons métropolitaines pour de l'"accompagnement social auprès des personnes en difficulté, pour l’accès au logement, pour des problématiques budgétaires, de violences conjugales, etc".
*Un individu est considéré comme pauvre lorsqu'il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté (60 % du niveau de vie médian soit 1 155 € pour une personne seule en 2021).
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Qui peut croire au retour de l'aisance avec 3200Mds€ dette !