Le Premier ministre a annoncé porter le fonds Barnier à 300 millions d'euros en 2025. Il permet aux collectivités, PME et particuliers de financer des travaux d'adaptation aux catastrophes naturelles.
Le gouvernement va augmenter le fonds Barnier, créé par l'actuel Premier ministre en 1995 lorsqu'il était ministre de l'Environnement, de 75 millions d'euros pour le porter à 300 millions d'euros en 2025, a annoncé vendredi Michel Barnier, en visite à Givors puis à Éveux dans le Rhône.
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300 millions d'euros en 2025
"Nous proposons d'augmenter ce fonds de 75 millions d'euros en 2025 pour arriver à 300 millions d'euros d'engagements de ce fonds l'année prochaine", a annoncé le chef du gouvernement en déplacement dans le Rhône, où il visitait une zone dévastée par les inondations de la semaine dernière.
Ce fonds public permet aux collectivités territoriales, aux petites entreprises et aux particuliers de financer des travaux pour réduire la vulnérabilité de bâtiments exposés aux catastrophes naturelles. Tout récemment, la présidente de France Assureurs, Florence Lustman, avait appelé à arrêter le "hold-up sur le fonds Barnier".
"On va vous aider (...) dans un contexte que j’ai rappelé dès mon arrivée"
"Si on fait un calcul global", le fonds devrait atteindre "à peu près 450 millions d'euros pour 2025", avait-elle déclaré. Initialement prévu pour financer les indemnités versées aux propriétaires de biens expropriés en raison de risques naturels graves, cette cagnotte a vu son champ s'élargir depuis sa création en 1995.
Le fonds Barnier a financé environ 700 opérations de prévention pour un montant moyen annuel de plus de 170 millions d'euros entre 2009 et 2020, selon un rapport de 2023 de la Caisse centrale de réassurance (CCR), soit plus de 2 milliards d'euros sur la dernière décennie.
Le Premier ministre s'est rendu en début d'après-midi à Givors, une semaine après les terribles inondations qui ont touché la commune et occasionné de graves dégâts. "On va vous aider. (...) On évoquera aussi l’indemnisation de ce que pourra faire l’état, tout ça dans un contexte que j’ai rappelé dès mon arrivée, de crise financière et d'une situation budgétaire sérieuse", a-t-il indiqué aux sinistrés rencontrés.