Suspension des aides ou dialogue social : après les violences à Rillieux, les positions des élus divergent

Après deux nuits marquées par des incendies de voitures, de bus et par le caillassage de policiers à Rillieux-la-Pape, les élus du secteur évoquent les différentes réponses à donner à ces incivilités.

Au lendemain de deux nuits de violence à Rillieux-la-Pape, au nord de Lyon, les réactions ne se sont pas fait attendre. Sur les réseaux sociaux, les élus ont réagi à tour de rôle. Ils évoquent la suite qu'ils souhaitent donner à ces incivilités.

Bruno Bernard, pour une "réponse ferme"

Sur X (anciennement Twitter), le président du Grand Lyon et du Sytral Bruno Bernard a dénoncé des "actes inacceptables". Il appelle à "une réponse ferme" et espère que les auteurs cagoulés de cet incendie seront "rapidement traduits en justice" et "avec une rigueur exemplaire". Le président de la métropole insiste et affirme : "ces actes de violence ne resteront pas impunis".

Abdelkader Lahmar, en faveur du "dialogue"

De son côté, le député LFI de la 7e circonscription, englobant Rillieux-la-Pape, s'est rendu sur place et a également condamné ces "actes de violence" sur X. Désirant rétablir la "sérénité et la sécurité", Abdelkader Lahmar s'est dit "convaincu que la solution viendra du dialogue". Il a donc annoncé une rencontre avec les principaux acteurs du quartier pour "comprendre les causes de ces tensions et travailler ensemble à des solutions concrètes".

Alexandre Vincendet, pour la suspension des aides sociales

Au sein de l'hôtel de ville de Rillieux-la-Pape, la position quant aux réponses à donner à ces violences est plus radicale. Dans un post publié sur le compte Facebook de la Ville ce samedi 2 novembre, la commune réaffirme que son maire, Alexandre Vincendet, "ne reculera pas, ne cédera pas face à de tels comportements".

En plus de continuer à déployer les caméras de vidéo-surveillance dans la ville et de donner plus de moyens à la police municipale, le maire Horizons souhaite également sanctionner les parents. "Face à de tels individus, il n’y a pas d’excuse, pas de justification, pas de compréhension à avoir. Les réponses de la République doivent être fortes et déterminées", martèle la Ville sur Facebook.

Ces sanctions à l'encontre des parents pourraient se faire par "l’exclusion systématique de toute solidarité nationale y compris du logement social les auteurs de tels types d’agissements". Une volonté déjà mise en œuvre après un vote en conseil municipal en mai dernier. Ce samedi, l'ancien maire et premier adjoint Julien Smati a d'ailleurs affirmé sur Facebook que la commune travaille "déjà sur des expulsions de logement suite à des violences urbaines". Contacté, Alexandre Vincendet n'a pas répondu à nos sollicitations.

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