Valentin Lungenstrass
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Vogue des marrons : "je joue l'équilibriste entre les revendications des riverains et les souhaits des forains"

Valentin Lungenstrass, adjoint écologiste à Lyon en charge de l'espace public, est l'invitée de 6 minutes chrono.

La Vogue des Marrons quittera la Croix-Rousse le 11 novembre au terme d'une édition qui a vu les horaires d'ouverture au grand dam des forains. Ils s'inquiètent de voir cette manifestation traditionnelle remise en cause par la majorité écologiste. "Je joue un peu l'équilibriste parce qu'on a les revendications des riverains, on a les souhaits des forains, on a évidemment les deux mairies d'arrondissement aussi qui s'expriment et donc c'est mon rôle de faire l'ensemble-lier, d'essayer de tenir une ligne de conduite. Et ma ligne de conduite, je l'ai dit en toute transparence en début de mandat et ça à l'ensemble des acteurs, c'est effectivement aujourd'hui à la Vogue des marrons, on a un certain nombre d'améliorations qu'on peut apercevoir, il y en a un certain nombre qu'on a déjà pu apporter et ma ligne de conduite c'est que d'année en année effectivement on apporte des évolutions à la Vogue mais pas qu'on fasse une révolution, on ne va pas réduire le périmètre", explique Valentin Lungenstrass.

La retranscription intégrale de l'entretien avec Valentin Lungenstrass

Bonjour à tous et bienvenue, vous regardez 6 minutes chrono, le rendez-vous quotidien de la rédaction Lyon Capitale et aujourd'hui nous accueillons Valentin Lungenstrass. On voulait revenir avec vous sur la vogue de la Croix-Rousse, alors une vogue qui dépend de votre délégation d'adjoint, on va dire l'espace public, c'est à ce titre-là j'imagine que la vogue est tombée dans votre périmètre de compétences. Une vogue qui se terminera le 11 novembre, traditionnellement, cette année elle a été, le début en tout cas a été chahutée, notamment les forains se plaignaient beaucoup des nouveaux horaires, des nouvelles contraintes imposées par la ville de Lyon, donc une heure d'ouverture en moins par jour, globalement, un peu plus pour certains manèges, il y a des manèges qui n'ont pas eu l'autorisation de revenir parce que jugés trop bruyants. C'est finalement que vous avez un problème avec la vogue, vous les écologistes ?

On va prendre les sujets un par un je vous le propose. Non d'abord on n'a pas de problème avec la vogue des marrons, parce que c'est un super événement qui est historique, vous l'avez rappelé à la Croix-Rousse.

Plus de 150 ans de présence...

C'est ça, plus de 150 ans, certains disent même bien davantage. C'est un événement important aussi pour les familles, pour les jeunes, pour les adolescents, donc voilà c'est un événement qui, on le voit d'ailleurs, amène beaucoup de personnes dans le quartier pendant ces cinq, six semaines d'événements. Après on a un sujet et effectivement en tant qu'adjoint en charge de cela, je joue un peu l'équilibriste parce qu'on a les revendications des riverains, on a les souhaits des forains, on a évidemment les deux mairies d'arrondissement aussi qui s'expriment et donc c'est mon rôle de faire l'ensemble-lier, d'essayer de tenir une ligne de conduite. Et ma ligne de conduite, je l'ai dit en toute transparence en début de mandat et ça à l'ensemble des acteurs, c'est effectivement aujourd'hui à la Vogue des marrons, on a un certain nombre d'améliorations qu'on peut apercevoir, il y en a un certain nombre qu'on a déjà pu apporter et ma ligne de conduite c'est que d'année en année effectivement on apporte des évolutions à la Vogue mais pas qu'on fasse une révolution, on ne va pas réduire le périmètre, on ne va pas réduire ce qu'on peut
entendre notamment en discutant avec les flancs,

Vous ne cherchez pas à l'éteindre à petit feu...


Non, certainement pas. Effectivement en discutant avec parfois certains riverains, on peut avoir cette impression, je ne dis pas que c'est leur intention mais en tout cas on peut avoir cette impression par la réduction du périmètre et puis tel manège qu'il devrait plus s'installer et puis les horaires et puis la durée de la Vogue, donc effectivement ça ce serait un peu éteindre à petit feu à mon sens. Ce n'est pas ce que je souhaite et ce n'est pas ce qu'on est en train de faire. L'idée c'est vraiment d'apporter des évolutions d'année en année, on la fait sur la propreté.

On pourra ressortir l'archive dans six ans ?

Absolument, dans six ans je ne sais pas, mais en tout cas sur les un ou deux prochaines années tant que je suis en charge du sujet oui, on a apporté des évolutions sur la propreté, sur la sécurité, sur les questions de salubrité, sur les questions de cheminement piéton, voilà c'est sur ça qu'on apporte des évolutions. Là on a eu des évolutions un peu plus importantes effectivement cette année parce que des riverains ont sollicité d'une manière officielle formellement la médiatrice de la ville de Lyon qui ensuite est une personne indépendante qui mène une médiation. J'ai joué le jeu de cette médiation effectivement, il y avait des revendications assez fortes de la part des riverains et on a fait quelques propositions d'ajustement des horaires. Je conçois totalement qu'ils aient été difficilement compris par les forains parce que même si je l'avais demandé ils n'ont pas été associés à cette médiation parce qu'officiellement effectivement c'est la ville de Lyon qui organise cet événement, la Vogue des Marrons, mais malgré tout effectivement c'est quelques évolutions d'horaires qui permettent effectivement d'améliorer l'équilibre entre riverains et professionnels.

Vous parlez des riverains, il y a eu une pétition lancée par des riverains qui a recueilli 124, peut-être 125 signatures à date. Si chaque fois qu'il y avait des pétitions avec 125 signatures les pouvoirs publics allaient dans leur sens, notamment on pense aux voies lyonnaise, il n'y aurait pas eu une seule piste cyclable de construite sur ce mandat ?


En l'occurrence il y a eu plus qu'une pétition mais effectivement moi je regarde pas trop le sujet des pétitions parce que d'une part la capacité de mobilisation des uns et des autres c'est ça qui fait le nombre de signatures, c'est pas la réalité du problème. Les forains ont d'ailleurs aussi une pétition donc on peut jouer longtemps à ce jeu. Il y a beaucoup plus de signatures effectivement mais ce qui est logique parce que la Vogue amène aussi un public bien plus vaste. Non, le sujet c'est évidemment que d'une part on peut solliciter en tant que lyonnaise et de lyonnais la médiatrice de la ville de Lyon qui ensuite engage ce travail avec les services ou pas mais en tout cas qui sollicite les élus et les services de la ville. Par ailleurs ils, pour un certain nombre d'entre eux, réfléchissent encore d'ailleurs mais en tout cas souhaitaient à l'époque assigner la ville en justice pour ces problèmes-là. C'est pour ça qu'on a joué aussi.

Il y a eu un recours au tribunal administratif qui a été dans votre sens.


Oui il y a eu un recours après qui a été effectivement problématique.


Le fait aussi que le maire du 4e arrondissement Rémi Zinck ait dans une interview accordée à nos confrères de Tribune de Lyon exprimé un petit peu sa colère ou en tout cas son dégoût de ce qu'était la Vogue, est-ce que ça rajoute pas à cette ambiance un peu de les écolos n'aiment pas la Vogue et les écolos veulent débrancher la Vogue en douceur. Puisqu'il disait que c'était globalement une aberration écologique, qu'on y voyait qu'il y avait des stands de tir, que la promotion du tir c'était pas dans les valeurs de ce que devait porter la ville, qu'il y avait des peluches sexistes et compagnie...


Oui voilà il a dit son avis personnel sur le sujet dans cette tribune. Sur le début de votre propos vous caricaturez un peu, non il a pas dit que c'était un événement horrible et abominable, quand même pas. Mais effectivement il a dit ses pensées, ce qui lui allait pas, effectivement les peluches de pénis c'est évidemment quelque chose qui n'est pas acceptable parce qu'on n'a pas que des adultes ni même des adolescents les plus âgés, on a des enfants de tous âges donc ça c'est des choses qui sont pas acceptables. Après il y a d'autres choses qui sont effectivement qui méritent, justement ces évolutions année par année, après amener une révolution je crois que c'est d'une part ni souhaitable ni même réaliste en fait. Donc ça c'est le sujet le plus important. Après moi je prends toutes ces paroles comme les avis des uns et des autres, c'est justement mon rôle depuis le début du mandat, c'est d'écouter, chacun est dans son rôle, donne son avis, pose ses revendications, c'est le cas du maire du quatrième, c'est le cas aussi de la maire du premier arrondissement, des riverains, des forains, à moi d'essayer de trouver cet équilibre. sais que j'en content très certains, pas d'autres, mais c'est le jeu effectivement. Un sujet très touchy, très sensible et c'est pour ça que je suis chez vous d'ailleurs.

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