Abdelkader Lahmar et Alexandre Vincendet

Violences à Rillieux : Alexandre Vincendet et Abdelkader Lahmar interpellent le ministre de l'Intérieur

Le maire de Rillieux-la-Pape et le député du Rhône ont écrit, jeudi 7 novembre, au ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, à propos des violences survenues les 31 octobre et 1er novembre.

Dans les soirées du 31 octobre et 1er novembre derniers, la ville de Rillieux-la-Pape, près de Lyon, a été le théâtre de violences urbaines, dont l'incendie de plusieurs bus TCL et la détérioration d'équipements publics. Le Sytral a par ailleurs annoncé que 37 arrêts de bus de la commune ne seraient plus desservis par les lignes TCL jusqu'au 11 novembre.

Une décision prise par le Sytral et son président, Bruno Bernard, qu'Alexandre Vincendet (Horizons), le maire de Rillieux-la-Pape, conteste depuis sa mise en place. Mercredi 6 novembre, l'édile annonçait saisir le tribunal administratif.

Trois mesures réclamées par Alexandre Vincendet

Ce jeudi, Alexandre Vincendet, indique sur son compte X (ex-Twitter) avoir écrit au ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, exigeant des mesures fortes et souhaitant sanctionner les parents des suspects. Le maire déplore d'abord la "suspension de 5 lignes de bus pendant 8 jours". Pour rappel, il avait accusé Bruno Bernard, président de la Métropole, et Abdelkader Lahmar, député LFI du Rhône, d'infliger une "double-peine" aux habitants de la commune du nord de Lyon.

Pour faire face à ces phénomènes de violence, le maire réclame donc à Bruno Retailleau l'abrogation de l'ordonnance de 1945 relative à l’enfance délinquante, la suspension des aides sociales et l'expulsion de leurs logements sociaux des délinquants. "La situation doit changer", insiste-t-il dans sa lettre. Et ajoute : "Les doctrines enseignées dans les établissements de formation des travailleurs sociaux ne doivent plus être basées sur la compréhension, la compensation et l'excuse mais sur le respect de la vie en collectivité, le sens de l'effort et la responsabilité de ses actes".

Quid de la réouverture du commissariat ?

Le député Abdelkader Lahmar, quant à lui, a réagi mardi 5 novembre aux accusations "erronées et diffamatoires" du maire de Rillieux-la-Pape, dénonçant par ailleurs les souhaits politiques prônés par ce dernier. Ce jeudi 7 novembre, le député a lui aussi interpellé le ministre de l'Intérieur par le biais d'une lettre.

Il demande, en revanche, une tout autre mesure : la réouverture du commissariat de police de Rillieux-la-Pape : "A ce jour, un poste de police aux effectifs restreints reste accessible de 8 h à 18 h pour l'enregistrement des plaintes, obligeant les habitants, dès 17h30, à se rendre dans des communes voisines pour porter plainte ainsi que pour de nombreuses autres démarches". Une demande déjà clamée par le groupe d'opposition LFI-PCF, Rillieux, c'est vous", le 3 novembre. Sur la même lignée, Abdelkader Lahmar soutient que "cette situation est ressentie comme une entrave dans l'accès à la justice en tant que service public essentiel et une source d'anxiété constante".

En réponse à cette lettre du parlementaire de la 7e circonscription du Rhône, Alexandre Vincendet renchérit sur X : "Non, Abdelkader Lahmar, il n'y a pas à dialoguer avec les délinquants. Je préfère rester à l'écoute des riverains".

Pour rappel, douze personnes ont été interpellées le 4 novembre sur les communes de Rillieux, Givors et Saint-Fons depuis la nuit de violences du 31 octobre à Rillieux-la-Pape. En grande majorité des mineurs de 13 à 17 ans. 

Lire aussi : Violences à Rillieux-la-Pape : un collectif dénonce les menaces d’expulsion du maire

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