Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale. (Photo by STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Manifestation contre la venue de Yaël Braun-Pivet à Lyon 3 : les réactions de la classe politique lyonnaise

Après les dégradations perpétrées à Lyon 3 en marge de la venue de Yaël Braun-Pivet, les réactions politiques lyonnaises se sont faites entendre.

Venue à Lyon pour assister à une conférence dans les locaux de l'université Lyon 3, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a été la cible de tags hostiles et anti-Israël. "Free Gaza", "Yaël complice" ou encore "Yaël, casse-toi", pouvait-on lire ce vendredi après-midi sur les murs de la faculté.

Des heurts ont également éclaté devant l'université et dans les amphithéâtre, nécessitant l'intervention des CRS.

Une situation que les élus lyonnais ont vivement condamnée. "L'université Lyon-III a été visée par des tags à l'occasion de la venue de Yaël Braun-Pivet. Aucune dégradation n'est acceptable dans le débat démocratique", a écrit dans la soirée sur X le maire de Lyon, Grégory Doucet, dont la réaction était attendue.

Lire aussi : La situation se tend à l'université Lyon 3 pour la venue de Yaël Braun-Pivet

Des "attaques aux relents antisémites"

"Nous refusons avec force ces méthodes de bâillonnements voulant empêcher un représentant politique de prendre la parole. Nous dénonçons avec la plus grande fermeté certaines attaques aux relents antisémites", ont indiqué Renaissance Rhône et les Jeunes avec Macron dans un communiqué commun, qui ont également indiqué apporter leur soutien à la présidente de l'Assemblée nationale, ainsi qu'à "tous les étudiants de l'université qui ont pu être impactés".

De son côté, Georges Képénékian, maire de Lyon entre juillet 2017 et mars 2018 s'est dit "scandalisé" par la situation. "On ne peut pas faire ça, parce que ça coupe court à toute possibilité d'avancement sur la résolution des questions", a-t-il regretté.

"Je m'associe à ce qu'a dit Gilles Bonnet, le président de l'Université Jean Moulin Lyon 3 qui condamne avec la plus grande fermeté les actes commis hier, dont des actes clairement antisémites, indique également David Kimelfeld, ancien président de la Métropole de Lyon. On ne peut que condamner ces agissements."

"Un tweet problématique et scandaleux"

"Je condamne fermement la violence antisémite qui sévit dans notre pays, elle n'a pas sa place dans notre société", a commenté Pierre Oliver, maire Les Républicains (LR) du 2e arrondissement de Lyon, qui se dit également "mal à l'aise" avec la réaction du maire de Lyon. "Il dit que l'université a été visée mais il ne pose pas les termes d'antisémitisme. C'est particulièrement choquant", a-t-il ajouté.

Un point de vue partagé par Renaissance, qui a qualifié la réaction de Grégory Doucet de "molle" et "aveugle". "Ce tweet est problématique et scandaleux à tous points de vue. Scandaleux, parce que le maire de Lyon choisit d'ignorer, et donc se refuse de condamner les violences lorsqu'elles viennent de l'extrême-gauche. Scandaleux, car il se refuse à nommer les choses et à écrire le mot antisémite", a déclaré le parti dans un second communiqué.

"Il y a bien sûr une forme d'antisémitisme dans ces actes, il ne faut pas avoir peur de nommer les choses", a conclu de son côté George Képénékian.

Lire aussi : Yaël Braun-Pivet en déplacement dans le Rhône ce vendredi

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