Oriane Poly est la co-organisatrice du Salon du Couteau et des Arts de la Table de Lyon (SCAT) qui se tient les 16 et 17 novembre, à l'espace Jean Couty à Lyon 9. Elle était l'invitée de l'émission "6 Minutes Chrono" de Lyon Capitale pour présenter les animations du salon.
Petits et grands devraient tous trouver leur compte. Oriane Poly explique : "On pourra déjà voir 80 artisans couteliers nationaux et internationaux. On pourra voir également des démonstrations de forge, en plus, en tenue d'époque, des démonstrations de taille de silex préhistoriques. On pourrait voir également de la gravure sur métal avec une japonaise qui vous fait ça en direct. Les deux après-midi, il y aura des parcours de coupe inter-coutelier. On aura également cette année l'association Échelle 1 et l'Ecole Normale de Lyon. L'année dernière ils avaient recréé la baliste qui était le premier lance-boulet. Et cette année, on a le Polybolos. Ils l’ont recréé comme à l'époque gréco-romaine. C'est la première arbalète automatique gréco-romaine. Et donc, il y aura notre forgeron, qui sera avec sa forge à soufflet et en tenue d'époque, qui va refaire les pointes de flèche du Polybolos de l'époque romaine."
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Sur l'histoire du salon à Lyon : "Au départ, c'est Christophe Moussa, qui est donc président du Cercle français des couteliers-forgerons, qui est notre association qui porte le Salon du couteau, qui est coutelier forgeron lui-même et qui a décidé il y a 18 ans de faire un salon du couteau sur Lyon. Il y avait seulement quatre salons en France. Aujourd'hui, je crois qu'on en a 44. Lyon est central pour la France. On n'avait pas de salon central. Et on est aussi la ville de la gastronomie. Il y a pas mal de couteaux à découper, de couteaux de table. Il est venu nous chercher, la Coutellerie Poly, puisque nous sommes couteliers sur Lyon depuis 1847, avec 7 générations. Et c'est vrai que pour moi, le couteau, c'est un peu comme Obélix et la potion magique, je suis tombé dedans quand j’étais petit. Depuis, ça ne m'a pas lâché. C'est vraiment une passion. Ce salon, je le fais avec passion. J'essaye de m'occuper correctement de mes couteliers qui viennent, parce qu'ils passent un bon moment. J'ai envie qu'ils soient contents de se retrouver et qu'ils vendent des pièces."
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La retranscription complète de l'émission :
Bonjour à tous, bienvenue dans l'émission 6 minutes chrono, le rendez-vous quotidien de la rédaction de Lyon Capitale. On va parler de couteau avec Oriane Poly, la co-organisatrice du Salon du Couteau et des Arts de la Table de Lyon, le SCAT comme on dit, c'est la 16e édition, il se tiendra ce salon le 16 et 17 novembre à l'espace Jean Couty à Lyon 9. Bonjour Oriane Poly, merci d'être venue.
Bonjour Éloi, merci de me recevoir.
On va rentrer dans le vif sujet pour nous présenter ce salon. D'abord, qu'est-ce qu'on pourra y voir ?
Plein de choses ! On pourra déjà voir 80 artisans couteliers nationaux et internationaux. On pourra voir également des démonstrations de forge, en plus, en tenue d'époque, des démonstrations de taille de silex préhistoriques. On pourrait voir également de la gravure sur métal avec une japonaise qui vous fait ça en direct. Les deux après-midi, il y aura des parcours de coupe inter-couteliers. On aura également cette année l'association Échelle 1 et l'Ecole Normale de Lyon. L'année dernière ils avaient recréé la baliste qui était le premier lance-boulets. Et cette année, on a le Polybolos. Ils l’ont recréé comme à l'époque gréco-romaine.
Alors, vous allez nous dire ce que c'est le Polybolos ?
C'est la première arbalète automatique gréco-romaine. Et donc, il y aura notre forgeron, qui sera avec sa forge à soufflet et en tenue d'époque, qui va refaire les pointes de flèche du Polybolos de l'époque romaine.
Ils vont l'utiliser ?
Oui, alors ils ont un petit souci technique en ce moment, mais il y aura quand même une utilisation, seulement moins que le lance-boulets l'année dernière.
Voilà, donc du spectacle, de la connaissance, de la découverte.
C'est très ludique. On peut venir avec les enfants, puisque les enfants vont apprendre plein de choses. Et quand ils voient le métal qui se transforme en chewing-gum, ils sont fascinés.
C'est une question que j'avais. On peut venir en famille, vous y avez répondu. On n'est pas obligé d'être un expert du couteau, ce n'est pas un salon professionnel.
J'aurais même tendance à dire le contraire, parce que les amateurs de couteau vont être là dès le samedi matin. Il y a même des gens qui peuvent faire 1000 kilomètres pour venir voir un coutelier précisément. Parce qu'il y a des gens qui ne font que les salons, ils ne peuvent les voir qu'à ces moments-là. Et après, on en a effectivement, pour toute la famille. Il y a plein de choses à découvrir. Ce qui est important dans le salon du couteau, c'est que souvent, les gens vont y voir un petit peu un objet d'autodéfense, alors que pas du tout. C'est vraiment de l'artisanat d'art. Vous allez avoir des pièces magnifiques. Vous ne pouvez même pas penser que ça existe.
D'ailleurs, c'est le salon du couteau et des arts de la table. Il y a le mot “art”, ce n'est pas pour rien.
Voilà, c'est ça. Et l'art de la table, ça va être surtout dans les couteaux à découper, en fait.
Est-ce que vous pouvez nous donner le thème ? Je crois que chaque année, il y a un thème.
Chaque année, il y a un concours inter coutelier qui va donc récompenser trois couteliers. Cette année, c'est le couteau de l'agriculteur. Et nous avons d'ailleurs un agriculteur qui va être président du jury, qui va venir voir le côté pratique de la vie quotidienne, pas le côté technique que nous, autres jurys, nous analyserons.
Et parmi toutes ces propositions, est-ce que vous, vous avez un coup de cœur personnel ? On veut quand même le coup de cœur de la co-organisatrice.
J'ai plein de coups de cœur de couteliers parce que j'adore mes couteliers. C'est compliqué de donner un nom sur les 80 qui seront là. Après, je vous ai amené un couteau. Je vais le montrer parce que j’en suis assez fière. C'est un local, c'est Éric Depeyre, qui est Cours d'herbouville Il a créé le couteau l’Oriane, en mon honneur. Je suis assez fière de ça.
Vous pouvez bien le montrer. Quelle est un peu l'histoire de votre salon ? Comment est-ce venu ?
Au départ, c'est Christophe Moussa, qui est donc président du Cercle français des couteliers-forgerons, qui est notre association qui porte le Salon du couteau, qui est coutelier forgeron lui-même et qui a décidé il y a 18 ans de faire un salon du couteau sur Lyon. Il y avait seulement quatre salons en France. Aujourd'hui, je crois qu'on en a 44. Lyon est central pour la France. On n'avait pas de salon central. Et on est aussi la ville de la gastronomie. Il y a pas mal de couteaux à découper, de couteaux de table. Il est venu nous chercher, la Coutellerie Poly, puisque nous sommes couteliers sur Lyon depuis 1847, avec 7 générations. Et c'est vrai que pour moi, le couteau, c'est un peu comme Obélix et la potion magique, je suis tombé dedans quand j’étais petit. Depuis, ça ne m'a pas lâché. C'est vraiment une passion. Ce salon, je le fais avec passion. J'essaye de m'occuper correctement de mes couteliers qui viennent, parce qu'ils passent un bon moment. J'ai envie qu'ils soient contents de se retrouver et qu'ils vendent des pièces.
Ils ne sont pas forcément de la région lyonnaise ?
Ah non, pas du tout. Ils viennent de toute la France. J'ai même des Corses. On a toute la France. Vraiment, la Coutellerie d'Art, il faut venir voir, parce que vous ne pouvez pas vous imaginer des choses qu'ils arrivent à faire en couteau. C'est merveilleux. Quand vous rentrez là-dedans, vous ressortez, vous avez plein de paillettes dans les yeux.
Ce sera le mot de la fin. En tout cas, ça donne envie d'y aller. Merci d'être venu sur notre plateau.Merci d'avoir suivi cette émission. À très bientôt.