Depuis l'annonce des dates des élections anticipées à Francheville, les têtes de liste se préparent pour mener ce qui s'annonce comme une campagne éclair, à l'image du prochain mandat.
Un mois et demi pour constituer leur liste et un peu plus de deux mois pour convaincre, c'est le temps qu'il reste aux têtes de liste franchevilloises. "On est dans une situation inédite", commente Caroline Paris, tête de liste de "Vivre Francheville" qui se dit tout de même confiante. Ce timing particulièrement court est un nouveau défi pour les candidats, surtout pour la toute nouvelle liste "Ensemble pour Francheville" allant du centre à la droite et portée par les adjoints dissidents du maire démissionnaire Michel Rantonnet. Mais pas de quoi inquiéter la tête de liste, Claire Pouzin : "on est un groupe depuis un an bientôt. C’est nous qui avons la majorité au sein du conseil municipal et ma liste est déjà faite, donc je pars confiante et sereine".
Consciente que d'autres têtes listes lui feront face, l'ancienne adjointe à l'enfance et responsable d'une boutique en ligne admet que "c'est un vrai challenge" qui se présente à elle mais "je suis prête à relever le défi", affirme-t-elle avec une motivation à la hauteur du plaisir qu'elle a eu à s'engager pendant quatre ans. Et si elle fait campagne pour la première fois en tant que tête de liste, elle sait comment s'y prendre et réfléchit déjà au porte-à-porte et au collage d'affiches. En tant que dissidente, la mère de quatre enfants devra faire face à un défi de taille : "convaincre les Franchevillois que même si on était dans le mandat précédent, on peut apporter quelque chose de nouveau". Le tout en reprenant les projets présentés il y a quatre ans, mais en changeant la méthode.
A lire aussi : Qui seront les têtes de liste des élections anticipées à Francheville ?
Pour un mandat d'à peine un an
De son côté, Hélène Duvivier, vice-présidente du Grand Lyon et tête de liste "Francheville respire" démarre cette campagne avec beaucoup d'assurance. "Nous on est prêt parce qu’on est assez nombreux et qu'on avait prévu d’anticiper les élections 2026, donc on a déjà des groupes de travail", explique-t-elle. Son directeur de campagne Julien Guittard est encore plus confiant. "Francheville respire va être élu, c’est une évidence", lance-t-il, convaincu que les 72 voix d'écart qui avait manqué à son camp en 2020 basculeront cette fois de leur côté.
Qu'importe qui sera élu, la tâche s'annonce bien éphémère entre le deuxième tour des élections anticipées fixé le 2 février 2025 et les prochaines élections municipales prévues en mars 2026, soit un tout petit plus d'un an seulement. "On ne pourra commencer à insuffler que quelques changements", regrette Hélène Duvivier, qui aurait aimé que Michel Rantonnet démissionne dès novembre 2023. "Ça aurait été une aubaine s’il l’avait fait l’année dernière. Là on a perdu un an avec un fonctionnement insupportable dans le conseil", déplore-t-elle.
Aussi dans ces circonstances, difficile de faire campagne sur des projets structurants car le temps manquera nécessairement pour les réaliser. "On ne peut pas promettre la lune pour un an seulement", lance Hélène Duvivier. Et Michel Rantonnet lui-même est bien conscient de la situation dans lequel il laisse Francheville : "une équipe élue pour quatorze mois ne pourra qu’expédier les affaires courantes", admet-il. On ignore encore si le maire démissionnaire sera candidat à sa réélection lors de ce scrutin anticipé.