L'ACIL, l'Association des chauffeurs indépendants de Lyon appelle les chauffeurs VTC à se mobiliser pendant quatre jours cette semaine. Des opérations de blocage vont être menées dans des endroits stratégiques.
Les automobilistes passant dans le secteur de la Part-Dieu devront sans doute prendre son mal en patience lundi 18 novembre. C'est de cet endroit très fréquenté que débutera la semaine de mobilisation des chauffeurs VTC. "Le secteur de la Part-Dieu ça va être très compliqué, voire impossible de circuler lundi matin. Ça va être chaotique", prévient Mehdi Mejeri, le président de l'ACIL, l'association des chauffeurs indépendants de Lyon, à l'origine du mouvement.
Souhaitant marqué le coup, l'ACIL a prévu trois autres jours de mobilisation dans l'agglomération lyonnaise. Mardi 19, ils se rassembleront devant le Double Mixte à Villeurbanne pour sensibiliser les candidats de l'examen VTC. Leur opération reprendra vendredi à l'aéroport Lyon Saint-Exupéry, elle sera étendue à toute la ville de Lyon dans la nuit de samedi pendant laquelle aucun chauffeur ne circulera. "L’idée c’est d’aller sur le terrain sur les points de gros volumes de course comme la Part-Dieu, l’aéroport et Confluence. Le but c’est de sensibiliser les autres chauffeurs qui ne sont pas encore avec nous. Les rallier à la cause et faire de la pédagogie", nous explique-t-il au téléphone.
Pour dénoncer le nombre excessif de chauffeurs VTC et la hausse de la tarification
Alors que 270 chauffeurs auraient déjà répondu présent pour la mobilisation, Mehdi Mejeri espère créer un mouvement national en entraînant les chauffeurs d'autres villes. "Toutes les grandes batailles sont parties d'ici", lançait-il lors de la réunion organisée en urgence à Ecully, suite à la décision du groupe Uber d'augmenter la commission à 45% début novembre.
C'est d'ailleurs à cause de ce changement que les chauffeurs VTC sont en colère. "Actuellement la commission sur une course est de 25%, c'était déjà injuste [...] et maintenant elle est déplafonnée et pourra aller jusqu’à 45% et ça c’est l’algorithme qui calculera", déplore le président de l'Acil. Selon lui, l'objectif de l'application est de faire payer toujours plus les clients en identifiant leur pouvoir d'achat. "Par exemple, les clients du parc de la tête payeront plus cher que qqn à Vénissieux", illustre-t-il.
L'autre problème pointé du doigt : "le nombre de chauffeurs qui n’arrête pas de croître". La faute selon lui à un partenariat de l'entreprise Uber avec un centre de formation, qui fait payer uniquement 20€ la formation "bâclée" ; là où lui assure avoir payé "1200€ pour passer l'examen en 2016". Malgré une forte demande, cette surreprésentation de chauffeurs fait baisser inévitablement leur chiffre d'affaires. "Il faudrait limiter l’accès et faire de la pédagogie en formation en disant qu’il n’y a plus de chiffre d’affaires possible. C’est impossible de faire entrer encore des chauffeurs", avance Mehdi Mejeri, qui affirme qu'il y a autant de candidats à l'examen VTC que de chauffeurs actuels.
Comme si ça roulait déjà bien à la Part Dieu et ailleurs, on ne verra pas le changement avec d'habitude. Lyon c'est l'enfer pour se déplacer, vivement la retraite à la campagne et les achats sur Internet, la mort du centre ville est déjà programmée (en partie par les écolos)