Lieu de programmation des premières parties de la Maison de la danse, le studio a été rénové, optimisant ainsi la qualité artistique des spectacles.
Cette nouvelle saison s’ouvre donc avec un studio qui a fait peau neuve, l’objectif étant d’accueillir une programmation dans de meilleures conditions pour les artistes et le public.
Conduite sous la houlette de Dominique Hurtebize, directeur technique de la Maison de la danse, cette rénovation a été financée intégralement (140 000 euros TTC) par la direction de la culture de la Ville de Lyon, le bâtiment appartenant à cette dernière.
“À l’origine, nous dit Dominique Hurtebize, le studio était une salle partagée avec la mairie du 8e et a bénéficié de travaux en plusieurs étapes : un plancher en 1993, une meilleure installation scénique avec des gradins rétractables en 2005 pour accueillir 92 personnes et une puissance électrique augmentée. Cette année, on a installé, notamment, un chauffage réversible en clim, poncé le parquet, repeint en noir les murs et les plafonds car ils étaient blancs et pénalisaient la qualité artistique des spectacles et amélioré la qualité acoustique et des lumières. Aujourd’hui, on a une vraie salle de spectacle !”
Remises au goût du jour en 2023 par Tiago Guedes, le directeur de la Maison de la danse, les premières parties s’adressent à tous les publics avec des tarifs qui vont de 10 à 13 euros : “C’était fondamental d’avoir cette boîte noire car si le studio accueille toujours des ateliers et des résidences d’artistes que l’on accompagne et que l’on y présente, ma volonté est de concevoir une programmation à part entière dans de bonnes conditions et avec une grande diversité d’esthétiques. Ces premières parties touchent un public curieux, qui a envie d’intimité et de proximité avec les artistes car les pièces présentées sont des solos, duos ou trios. Ils ne sont pas forcément jeunes mais ont tous des démarches vraiment originales.”
Les premières parties à découvrir !
En novembre, dans le cadre de la saison croisée avec la Lituanie, le studio accueille deux artistes dans la même soirée qui explorent le mouvement d’une manière particulière. “Là, effectivement ce sont de jeunes artistes, précise Tiago Guedes. Ce qui m’a intéressé dans leurs propositions, c’est qu’ils présentent tous les deux un travail très physique avec la contrainte mais aussi des possibles.”
Dovydas Strimaitis (qui fut danseur au Ballet national de Marseille) présente Hairy 2.0, une pièce chorégraphique où, vêtu d’une combinaison de skaï noir, il performe avec sa longue chevelure rousse. Rappelons au passage la symbolique des cheveux longs, lâchés : liberté, romantisme, libération de la tradition ou oppression… “Lukas Karvelis présente un solo pour une danseuse qui garde les mains dans ses poches tout du long, amenant le corps à bouger autrement. Plus loin dans la saison, on découvrira Ramon Lima, un artiste brésilien basé à Grenoble qui explore d’une très belle manière les états de corps lorsque celui-ci est plongé dans un état de demi-sommeil. Anne Martin, qui est une ancienne interprète de Pina Bausch mais toute jeune chorégraphe, déroule le fil d’une vie de danse autour d’un dessin qu’elle a réalisé. Également Nicolas Barry et Marie Gourdain, avec chacun un duo. Le premier avec une fantaisie autour du dépassement de soi, la seconde autour de la construction et la déconstruction de l’image du corps féminin. Dans le cadre de la Cosmologie qui lui est consacrée en janvier, Marco da Silva Ferreira proposera une pièce au studio, mais je ne peux en dire davantage car ce sera une grande surprise !”
Hairy 2.0 - Dovydas Strimaitis et She Dreamt of Being Washed Away To The Coast - Lukas Karvelis – Les 28 et 29 novembre au studio de la Maison de la danse – maisondeladanse.com