Alors que la grève des sapeurs-pompiers du SDMIS de Lyon a débuté depuis bientôt deux mois, le président du département du Rhône assure qu'une proposition avec un "budget rallongé" va être présenté aux syndicats.
En grève depuis le 1er octobre dernier, les sapeurs-pompiers du SDMIS de Lyon sont encore en conflit social avec l'État, la Métropole de Lyon et le Département du Rhône, afin d'obtenir des effectifs supplémentaires et des revalorisations. Après s'être introduit dans le siège de la Métropole, muré leur Etat major ou encore installé un campement devant l'Hôtel de la Métropole, les pompiers grévistes poursuivent les discussions avec leurs financeurs : la Métropole de Lyon (80 %), le département et des communes du Rhône (20 %).
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Parmi eux, donc, le département du Rhône qui finance à près de 15 % le SDMIS (14,82% précisément, auxquels s'ajoutent 3,65% des communes et 1,52% des établissements publics de coopération intercommunale). Mercredi 27 novembre, le président du département, Christophe Guilloteau, présent dans les couloirs de l'Etat major du service départemental et métropolitain d'incendie et de secours pour présenter le dispositif de viabilité hivernale, a affirmé qu'une proposition était bien sur la table des syndicats : "On a fait tout un tas de propositions, dont une hier (mardi) avec le président de la Métropole de Lyon (Bruno Bernard, NdlR). (...) Gageons que les propositions financières faites puissent être retenues et aboutir." Il précise également qu'il s'agit bien d'un "budget rallongé", qui a été proposé par tous les financeurs.
Les montants de cette augmentation n'ont pas été évoqués. Ils seront présentés, ce mercredi à 15h30, aux syndicats. "C'est la réunion de la dernière chance", affirme de son coté Rémy Chabbouh, représentant du syndicat SUD pompiers 69. Les syndicats des sapeurs-pompiers n'ont pas, pour l'heure, connaissance des propositions évoquées par le président du Département. A cette réunion, seront présents Christophe Guilloteau, Bruno Bernard et Renaud Pfeffer, maire de Mornant et vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes en charge de la sécurité.
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Vers une fin de la grève ?
Christophe Guilloteau reprend : "J'ai aussi une difficulté financière à résoudre avec un budget où je dois aller chercher 40 millions d'euros sur mes 600 et quelque millions. J'espère que les discussions avec les syndicats et le contrôleur général aboutiront et qu'elles permettront d'enclencher une succession de pas pour sortir de cette crise. Une grève il faut savoir la commencer, mais à un moment, il faut se demander s'il ne faut pas l'arrêter. Je ne dis pas qu'ils doivent l'arrêter, mais il faut prendre en compte ce que proposent les uns et les autres."
Reste à savoir si ces propositions financières seront à la hauteur des attentes des syndicats et des grévistes. Pour rappel, Bruno Bernard déplorait "la faiblesse des financements" de l'Etat et allait même jusqu'à parler d'un système "à bout de souffle", début octobre.
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