Le préfet délégué Antoine Guérin (à g.), le général de brigade Thierry Renard et le commandant Emmanuel Chavagne. (@NB)

À l'aéroport Lyon-Bron, la section aérienne de la gendarmerie se renforce

En posant la première pierre de son nouvel hangar, à l'aéroport de Lyon-Bron, la section aérienne de la gendarmerie acte un changement dans l'aire du temps. Ce qui lui permettra d'élargir son champ d'actions dès 2025.

Leurs apparitions dans le ciel peuvent sembler plutôt rares et épisodiques. Elles sont, en réalité, bien plus nombreuses qu'on ne le pense. Toutes les 20 minutes, un hélicoptère de la gendarmerie s'envole dans l'Hexagone. Parmi ses différents sites d'implantation, la force aérienne de gendarmerie Sud-Est (FAGSE) est installée à l'aérodrome Lyon-Bron, dans l'est lyonnais. S'ajoute à cela, sur le territoire Sud-Est, les bases de Chamonix et de Modane.

24 heures sur 24, 7 jours sur 7, cette section de la gendarmerie est à disposition depuis les airs pour accompagner des opérations menées au sol. Ses trois mots d'ordre : "enseigner, intervenir et assister". "Ça témoigne du dévouement et de la réactivité de ces unités", retient Antoine Guérin, préfet délégué pour la défense et la sécurité auprès de la préfète du Rhône, présent ce mardi sur le site lyonnais (voir par ailleurs). En France, sept forces aériennes zonales existent et nécessitent au total le travail de 483 personnes : des pilotes, des mécaniciens, du personnel administratif, etc.

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Recherche, intervention, soutien...

Indispensable pour toutes les missions de sécurité publique, la section aérienne de la gendarmerie (SAG) intervient auprès de divers acteurs. Les unités de la gendarmerie, bien entendu. Mais aussi, si besoin, auprès de la police nationale ou encore des autorités préfectorales pour les événements de sécurité publique ou lors de catastrophes naturelles.

Plus concrètement, les missions réalisées par la section aérienne Sud-Est, dont le commandement est basé à Lyon-Bron, sont variées. 20 % d'entre elles concernent des missions de "police administrative" : recherche de personnes disparues ou en détresse, surveillance générale, rassemblement de personnes, plan de circulation routière, etc. La police judiciaire, elle, représente 10 % de ses actions : recherche de malfaiteurs, vue photographique et vidéo ou encore l'aide à l'interpellation d’individus dangereux. Pour environ 50 %, ce sont des interventions de secours, comme du sauvetage en milieu périlleux ou encore des évacuations sanitaires.

Cela représente donc les quelques 80 % consacrés aux missions opérationnelles, soit un total de 2 000 heures de vol par an. Le reste concerne le maintien en compétences des équipages et des unités spécialisées. "Cela permet d'assurer la capacité et la maîtrise de nos équipages à des vols techniques, et la pertinence de notre engagement et sa fiabilité", précise le général de brigade Thierry Renard.

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Une grande révolution pour 2025

Antoine Guérin, préfet délégué à la sécurité, pose la première pierre du hangar, sous l'oeil notamment du maire de Saint-Priest, Gilles Gascon.(@NB)

Depuis 1984, la SAG est installée sur le site de l'aérodrome de Lyon-Bron pour assurer les interventions aériennes de la gendarmerie. Pour se renforcer et se moderniser, la force aérienne de Bron va ainsi se doter d'un tout nouvel hangar d'ici juillet 2025. "Il était impératif de repenser cette infrastructure, afin d'avoir une vision de modernité, de durabilité et d’efficacité", détaillait Antoine Guérin, ce mardi, lors de la pose de la première pierre de ce futur hangar, évalué à 8 millions d'euros. Une refonte totale de cette base, démolie en 2024, a été entamée. Des aménagements extérieurs sont aussi prévus, telles que l'extension du tarmac ou encore la création de voies de circulation optimisées.

Voici à quoi ressemblera le futur hangar. (@NB)

"C'est un outil d'élite, une véritable arme au service la sécurité"

Antoine Guérin, préfet délégué pour la défense et la sécurité


Il permettra ainsi d'accueillir les futurs hélicoptères H160 qui seront prochainement construits par Airbus pour la SAG de Lyon-Bron. "C'est une nouvelle génération d'hélicoptères très attendue", insiste le général de brigade Thierry Renard. Pour l'accueillir, il était donc nécessaire de fonder une nouvelle infrastructure en adéquation avec ses besoins de fonctionnalité.

"On pourra embarquer 14 personnels avec l'équipage, au lieu de 6. Vous voyez le cap qui est franchi", poursuit le général de brigade. Grâce à ces nouveaux hélicoptères, en moins de 2 heures, "en situation de crise, on peut projeter partout dans la profondeur de notre territoire", ajoute-t-il. "C'est un outil d'élite, une véritable arme au service la sécurité, estime quant à lui Antoine Guérin. Ce modèle de nouvelle génération offre des performances inégalées". Avec ces nouveaux outils, la gendarmerie sera bientôt dotée d'un œil aérien aux multiples angles de vue. Outil devrait s'avérer utile dans bien des situations.

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