Au lendemain de l'annonce du déploiement en 2025 de 30 à 60 nouvelles caméras de vidéosurveillance à Lyon, l'opposition de Grégory Doucet a regretté les "quatre ans de flânerie" du maire.
Mercredi 11 décembre, le maire de Lyon a annoncé qu'il souhaitait, d'ici au second semestre 2025, déployer entre 30 et 60 caméras de vidéosurveillance supplémentaires à Lyon. "Je vais solliciter le collège d’éthique pour augmenter le parc de caméras fixes, de 30 à 60 caméras, dès la prochaine année", explique l'édile. Le "collège d'éthique de la vidéosurveillance" est une instance consultative qui intervient notamment en cas de conflits autour des 571 caméras fixes en usage actuellement à Lyon.
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"Les élections approchent, êtes-vous fébrile monsieur le maire ?"
Une annonce qui n'a pas manqué de faire réagir les opposants au maire qui, depuis le début du mandat, appellent à un renforcement du dispositif existant. Lors du conseil municipal du jeudi 12 décembre, le patron de la droite lyonnaise, Pierre Oliver a rappelé : "Il n'est pas si loin le temps où votre adjoint Mohamed Chihi, demandait ici même de, je le cite 'rejeter sans réserve la motion de la droite' qui n'avait pour but que de demander au maire de Lyon un renforcement de l'investissement dans le domaine de la vidéoprotection en vue de l'acquisition de caméras fixes."
L'ancien maire de Lyon et conseiller municipal du groupe Progressistes et Républicains, Georges Képénékian a de son côté pointé du doigt "quatre ans de flânerie". "Vous voilà désormais convaincu par les caméras de vidéoprotection. Quatre ans pour enfoncer des portes ouvertes, belle lucidité. Mais j'oubliais, les élections approchent, êtes-vous fébrile monsieur le maire ?", a-t-il ajouté. Et Pierre Oliver de lancer : "Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, me direz-vous, et comme je pense que vous n’en êtes pas un, je me vois ravi de cette évolution et de votre affranchissement avec certains dogmes."
Lors d'une conférence de presse en amont du conseil municipal mercredi 11 décembre, Grégory Doucet avait justifié le caractère tardif de cette décision par la nécessité de réaliser dans un premier temps un audit, puis par l'acquisition dans un premier temps de nouvelles caméras nomades pour "tester des endroits et repositionner certaines caméras". "Nous sommes arrivés au bout de l'exercice, nous avons fait le constat sur un certain nombre de site qu'il y avait des besoins de caméras fixes, et nous avons aussi créé de nouveaux espaces publics comme le passage Pompidou", a-t-il indiqué.
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