Nouvelles caméras de surveillance, désignation du chef de file des Républicains repoussée à 2026 ou réactions à la nomination de François Bayrou, voici tous les temps forts de cette semaine du 9 au 15 décembre à Lyon.
Tous les temps forts de cette semaine du 9 au 15 décembre à Lyon.
De nouvelles caméras de surveillance à Lyon
Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, a annoncé le 11 décembre vouloir déployer 30 à 60 caméras de surveillance supplémentaires dans sa ville dès 2025. "Je vais solliciter le collège d’éthique pour augmenter le parc de caméras fixes, de 30 à 60 caméras, dès la prochaine année", expliquait ainsi l'édile. Aujourd’hui, la ville de Lyon comptabilise 571 caméras de surveillance. Souvent pointé du doigt sur les questions de sécurité, l’édile s’est justifié auprès de nos confrères du Progrès : "Dire qu’on va couvrir la ville de caméras, sans avoir des agents pour regarder les images et des forces pour intervenir, c’est de l’esbroufe. Beaucoup veulent faire des caméras un outil partisan. J’ai toujours défendu le bon usage de l’argent public. J’ai le même discours depuis le début du mandat."
La Ville de Lyon revalorise les policiers
Le même jour, la municipalité annonçait également revaloriser ses policiers municipaux. La troisième fois depuis le début du mandat et faute de pouvoir accroître ses effectifs. Depuis 2020, environ 150 recrutements ont été réalisés, contre 108 durant le dernier mandat de Gérard Collomb. Selon la Ville de Lyon, 80 postes restent toujours à pourvoir. Lors du conseil municipal du 12 décembre, les élus ont adopté une nouvelle revalorisation du régime indemnitaire des policiers municipaux "d'en moyenne 500 € net par an." 83 % des agents seront concernés, portant les efforts de la Ville à plus d'un million d'euros sur le mandat dédié à augmenter le salaire de ses policiers municipaux. Grégory Doucet a toutefois précisé que la Ville de Lyon souhaitait mettre en place "un dispositif d'obligation de servir" dès 2025.
Le maire de Caluire-et-Cuire condamné
Mis en cause pour des faits de détournement de fonds publics, le maire LR de Caluire-et-Cuire, Philippe Cochet, a été condamné par la justice à cinq ans d’inéligibilité et trois ans de prison, dont un an ferme. L'année d'emprisonnement ferme sera aménageable sous forme d'assignation à résidence avec bracelet électronique. Sa femme, Laetitia Cochet a, quant à elle, été reconnue coupable de complicité et de recel de détournement de fonds publics ainsi que de fraude sociale. Elle a été condamnée à deux ans de prison avec sursis. En plus de leurs condamnations, les deux époux devront également rembourser pas moins de 712 378 euros à l'Assemblée nationale au titre des salaires perçus et 97 941 euros à France Travail correspondant aux allocations touchées par Laetitia Cochet à partir de la défaite de son mari aux législatives de 2017.
Le chef de file des Républicains pour les municipales désigné en 2025
La désignation du futur candidat Les Républicains pour les municipales de 2026 à Lyon a finalement été repoussée à 2025 après la condamnation de leur président, Philippe Cochet. Le collège électoral composé de maires, conseillers métropolitains, parlementaires et conseillers régionaux, ainsi que des membres du groupe La Métro Positive ont finalement demandé le 12 décembre de repousser la décision face au "manque d'informations sur le processus de désignation." Le maire de Bron, Jérémie Bréaud précisait à Lyon Capitale le 13 décembre que l’élection se déroulerait "en début d’année 2025."
Les réactions à la nomination de François Bayrou
Après la motion de censure votée le 4 décembre, François Bayrou a finalement été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron le 13 décembre. À Lyon, les réactions n’ont pas tardé. "Je salue la décision du Président de la République de confier cette lourde charge à un homme qui a toujours affirmé sa liberté en ne se laissant jamais enfermé, dont la vision s’est souvent révélée prémonitoire, et qui a comme méthode le dialogue", a ainsi félicité Cyrille Isaac-Sibille (MoDem), député de la 12e circonscription du Rhône.
À gauche, en revanche, la déception et l’incompréhension ont dominé. "La macronie est à l'agonie, plus personne ne veut la soutenir et elle sort de son chapeau les plus grandes girouettes", a fustigé Abdelkader Lahmar (LFI), député de la 7e circonscription du Rhône. Côté Rassemblement national, Tiffany Joncour, députée de la 13e circonscription du Rhône, jugeait que François Bayrou ne marquait pas "une rupture franche avec la politique menée jusqu’à présent. Les lignes rouges du RN demeurent les mêmes, à commencer par celle qui conditionne toutes les autres : le respect de nos 11 millions d’électeurs."